Jeudi matin, Gérard Dériot, déjà président de 1992 à 1998 et de 2001 à 2008, est devenu pour la 3ème fois président de l'assemblée départementale de l'Allier. Il succède au communiste Jean-Paul Dufrègne après le basculement de gauche à droite du conseil.
Jeudi matin, le Divers Droite Gérard Dériot est devenu pour la troisième fois le patron du département de l'Allier. Après avoir présidé le feu Conseil Général de 1992 à 1998 puis de 2001 à 2008, le voici président du Conseil Départemental fraîchement élu. Les 38 conseillers départementaux avaient à choisir entre lui et son prédécesseur, le communiste Jean-Paul Dufrègne. C'est avec 20 voix contre 18 que Gérard Dériot s'est imposé dès le premier tour du scrutin, faisant ainsi le plein des voix de la nouvelle majorité départementale.
J'aurais préféré la nouvelle génération à la vieille garde qui s'impose, qui cumule... - Jean-Paul Dufrègne (PCF)
Un retour au premier plan qui fait sourire Jean-Paul Dufrègne. Celui qui a retrouvé un fauteuil au cœur de l'assemblée a évoqué avec ironie l'avènement de ce nouveau président. "Je crois que c'était le candidat le plus mauvais potentiellement parce qu'il a déjà perdu des élections et c'est un retour sur le passé", a-t-il dit. Le désormais ex-président du Conseil Général de l'Allier s'étonne de choix qu'il compare à un "retour vers le passé" pas forcément bien vécu, selon lui, au sein même de l'Union Républicaine pour le Bourbonnais : "Pendant la campagne, on a beaucoup parlé d'une droite unie, je pense qu'entre dimanche et aujourd'hui, la maison URB s'est particulièrement lézardée". Assumant la défaite électorale de la gauche dans ce département, Jean-Paul Dufrègne termine en affirmant que, quitte à avoir du changement, il aurait "préféré la nouvelle génération à la vieille garde qui s'impose, qui cumule et qui n'apportera pas les réponses dont l'Allier a besoin".
Ce qu'une loi a fait, une autre peut le faire dans l'autre sens. - Gérard Dériot (DVD)
Un message adressé directement à Gérard Dériot qui cumule désormais le mandat de sénateur avec la fonction de président d'une assemblée territoriale, ce que la loi lui interdira à compter du 31 mars 2017. Pourquoi avoir dès lors brigué cette présidence ? "J'ai été président du Conseil Général sans être parlementaire. Je l'ai été en étant parlementaire", répond-il, "je peux vous assurer que vos moyens d'action ne sont pas les mêmes. Il y a peut-être aussi nécessité de profiter du moment où je suis parlementaire pour pouvoir essayer de faire ou renégocier ou obtenir un certain nombre de décisions au niveau national". Le non cumul à partir de 2017 ? "On verra... Ce qu'une loi a fait, une autre peut le faire dans l'autre sens. Moi je m'engage pour le département aujourd’hui, ça ce n'est pas une question", conclut M. Dériot.
La liste des vice-présidents et leurs attributions