Renault Trucks SAS, filiale du groupe Volvo en France, veut supprimer 591 postes en restructurant son organisation commerciale dans le but d'augmenter son efficacité et de réduire ses coûts, a annoncé la direction mardi dans un communiqué.
Le constructeur de poids lourds prévoit parallèlement la création de 79 postes, ramenant la perte nette à 512 emplois.
"L'essentiel des postes supprimés se situerait dans les services administratifs de l'organisation commerciale" au siège de la société basée à Saint-Priest (Rhône), précise la direction qui avait convoqué une réunion extraordinaire du comité central d'entreprise mardi pour informer les syndicats."Ce projet, qui ne touche pas les forces de vente, prévoit le maintien de tous les sites de fabrication de camions, et de leurs composants, en France, et n'affecterait pas les postes d'agents de production", a ajouté la direction, en soulignant qu'il sera "mis en oeuvre avec la volonté de limiter autant que possible le nombre de départs contraints".
"Le marché français est le deuxième en importance pour le groupe Volvo qui y a fortement investi au cours de la dernière décennie", après le rachat des activités poids-lourds de Renault en 2001, souligne le groupe.
Avec ces mesures, le groupe entend maîtriser "ses coûts structurels, actuellement trop élevés", et s'appuyer sur ses produits récemment lancés "pour accroître ses ventes" et construire "un avenir durable pour ses activités en France". "Renault Trucks est entré aujourd'hui dans un processus d'information et de consultation des instances représentatives du personnel, nous leur avons remis une grosse documentation et nous devons nous revoir vers la mi-mai", a indiqué un porte-parole.
Le reportage
reportage S.Valsecchi et C.Conxicoeur
Intervenants dans le reportage
1 - Olivier Repesse - Délégué syndical Renault Trucks FO
2 - Eric freyburger - Secrétaire du CCE Renault Trucks CFE-CGC