Au lendemain de la publication du rapport Duron qui préconise la suppression de certaines lignes Intercités notamment entre Clermont et Béziers mais aussi le renforcement de la ligne Paris Clermont la classe politique réagit.
Jean-Jack Queyranne, l'actuel président socialiste de la région Rhône-Alpes et candidat pour grande région Auvergne-Rhône-Alpes sera "vigilant"
"Ce rapport suscite des inquiétudes légitimes avec la menace de suppression de dessertes nécessaires pour les territoires. Je serai vigilant pour le maintien des lignes dans la grande Région Auvergne - Rhône-Alpes. Il est urgent que notre pays se réapproprie, dans la transparence, la dimension d’aménagement du territoire assurée par le rail et que l’Etat définisse sa stratégie de maintien et de développement pour le transport ferroviaire, prérogative trop longtemps déléguée à SNCF. C’est au Parlement désormais de garantir les moyens d’un transport ferroviaire de qualité."
Pour la député Europe-Ecologie-Les-Verts du Puy-de-Dôme Danielle Auroi ces mesures risquent de "pénaliser 100 000 utilisateurs dans un futur proche".
"Les élu-es écologistes ont réaffirmé ensemble la nécessité de maintenir les trains Intercités, vitaux pour l'activité économique et touristique des territoires, mais aussi pour répondre aux besoins de mobilité entre les régions.
La suppression de ces lignes qui assurent un maillage territorial essentiel pour la vitalité de nos territoires enverrait un mauvais signal alors même que la France se doit d’être exemplaire en matière de transports collectifs à l’approche de la COP21".
Membre de la commission sur le devenir des trains d’équilibre du territoire, dite « TET d’avenir », présidée par le Député Philippe Duron, Luc Bourduge, Vice-Président Front de Gauche du Conseil Régional d'Auvergne a refusé de cosigner ce rapport remis hier au Ministre des Transports.
"Quant à l’alternative routière pour le transport des voyageurs, préconisée dans ce rapport, elle n’est pas la réponse apportée aux besoins. L’autocar n’offrira jamais le même service (parcours, points d’arrêts...), tout particulièrement pour les territoires intermédiaires qui seront les plus pénalisés encore une fois."