Affaire "Air cocaïne": dans le Vercors, les proches de Bruno Odos attendent beaucoup de cette journée

Début, ce lundi 9 mars, en République Dominicaine, du procès de quatre Français, dont l'Isérois Bruno Odos et son ami le Rhodanien Pascal Fauret. Ils sont accusés de contrebande de 700 kilos de cocaïne. Un procès retardé à plusieurs reprises ces deux dernières années.

"En ce qui concerne les pilotes, que nous représentons, il n'y a pas de raison de reporter encore le procès", espère l'avocate Maria Elena Gratereaux. Pascal Fauret craint, lui, un nouveau report. "Je ne le supporterai pas. Je ne veux pas passer ma vie ici", a-t-il déclaré à l'Agence France Presse. Le même espoir se lit dans les yeux des proches de Bruno, dont la famille est installée dans le Vercors. Ils attendent depuis deux ans maintenant que l'affaire soit enfin jugée. Aux côtés des pilotes comparaissent Nicolas Pasapia et Alain Castany, passagers du jet tri-réacteur Falcon 50. 

Au total 42 Dominicains avaient aussi été interpellés dans cette affaire, dont des employés de l'aéroport, ainsi que des agents des forces de l'ordre et des douanes. Mais 27 avaient finalement été remis en liberté l'an dernier, sans être traduits en justice, et dix autres attendent d'être jugés.

Le procès, prévu sur cinq jours, sera dirigé par la juge Giselle Mendez, présidente du Premier tribunal collégial de Saint-Domingue, et se déroulera au palais de justice de Ciudad Nueva, à la périphérie de la capitale dominicaine.

Les accusés avaient comparu pour la première fois le 1er décembre 2014. La juge avait alors décidé de reporter l'audience afin de laisser le temps aux avocats d'étudier le dossier.

Récit Jérôme Ducrot


Les pilotes ont toujours déclaré qu'ils ignoraient ce que contenaient les 26 valises saisies dans l'avion, qui appartient à l'homme d'affaires français Alain Afflelou et avait été loué. Des représentants du Syndicat des pilotes français seront présents au procès pour assister leurs collègues accusés.



Sur le site internet de l'Association pour le retour de Pascal et Bruno, l'espoir c'est "la possibilité d'une relaxe" dès le vendredi 13 mars. Les soutiens des pilotes rappellent que "le principal argument du procureur reste celui d'un vol privé et non commercial (...) mais toutes les preuves ont été officiellement fournies qui démontrent le contraire: le vol entrait sans conteste possible dans la catégorie des vols commerciaux à la demande. Nous avons donc un réel espoir de voir cet argumentaire incompréhensible s'effondrer."
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