Le procès en République dominicaine des quatre Français, dont deux pilotes originaires de Rhône-Alpes, a été à nouveau reporté à mars 2015. Ils sont accusés de trafic de drogue après la découverte de 700 kilos de cocaïne dans un avion privé en mars 2013.
La juge Giselle Méndez, présidente du premier tribunal collégial de Saint-Domingue a justifié sa décision de reporter le procès par l'absence de certains témoins appelés à comparaître et le manque de réponse de la part des magistrats à plusieurs recours déposés par la défense. Les nouvelles dates du procès sont donc fixées du 9 au 13 mars 2015, soit presque deux ans après les faits. L'audience aurait dû normalement démarrer ce lundi 1er décembre.
C'est le deuxième report du procès, initialement programmé le 22 septembre. A cette date, ce sont les avocats de la défense qui avaient demandé plus de temps pour étudier le dossier, dénonçant aussi l'absence de certains témoins et d'un interprète français.
En plus des quatre Français, 10 Dominicains sont également poursuivis dans ce dossier.
Des pilotes "responsables de ce qu'ils transportaient"
Le 20 mars 2013, Pascal Fauret, originaire du Rhône, Bruno Odos, du Vercors, Alain Castany, 67 ans, et Nicolas Pisapia, 38 ans, avaient été interpellés sur le tarmac de l'aéroport de la station balnéaire de Punta Cana alors qu'ils s'apprêtaient à décoller à destination de la France. Dans l'appareil il y avait 700 kilos de cocaïne, répartis dans 26 valises.L'avocate des pilotes, MM. Fauret et Odos, plaide leur innocence, arguant qu'ils n'étaient pas informés de la nature des bagages qu'ils transportaient, en vertu de la réglementation aérienne internationale.
Mais le procureur a nié le statut commercial du voyage, affirmant qu'il s'agissait d'un vol privé, et que les deux pilotes étaient donc responsables de ce que transportait leur appareil.