Maître Boulloud, avocat de la famille d'Arthur Noyer, réagit aux révélations d'un co-détenu de Nordhal Lelandais concernant le viol de Maëlys et la mort du jeune caporal. L'avocat espère que ces faits seront portés à l'instruction s'ils étaient avérés, venant confirmer l'assassinat.
Ce mardi 27 août le Procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant a confirmé le témoignage d'un co-détenu de Nordhal Lelandais. Ce dernier aurait confessé le viol de Maëlys mais également le meurtre d'Arthur Noyer, qui aurait refusé ses avances.
En revanche le procureur de Chambéry n'a pas communiqué sur ces nouveaux éléments. Mais Bernard Boulloud, avocat des parents du jeune caporal, espère bien qu'il les leur communiquera, puisque manifestement les magistrats grenoblois prennent ces dires très au sérieux.
Me Boulloud précise toutefois que pour se faire craindre, ou "se rendre intéressant" en prison, Nordhal Lelandais aurait pu aussi inventer voire fabuler.
S'ils étaient avérés, ces faits viendrait toutefois confirmer la qualification d'assassinat.
Me Boulloud explique par ailleurs que ces révélations du Parisien Aujourd'hui en France datent de plusieurs mois, et ont été publiées à la date anniversaire de la mort de Maëlys. Des éléments qu'encore une fois, les familles de la fillette et d'Arthur Noyer ont découvert dans la presse. "Ca fait mal" précise l'avocat.
Ce triste anniversaire est déjà une épreuve pour les parents du jeune caporal, alors ces révélations de celui qu'ils appellent "l'autre", évoquant une faveur sexuelle, même refusée... sont terribles pour eux.
Pour les mêmes raisons, en février 2018, Me Boulloud avait déjà porté plainte pour violation du secret de l'instruction.
A l'heure actuelle, Nordhal Lelandais conteste totalement ces confessions. Mais d'après Bernard Boulloud, il continuera à se comporter comme il l'a fait depuis le début, avouer uniquement lorsqu'il sera confronté à des éléments objectifs de type sang, ADN, ou bornage du téléphone.
En attendant l'instruction se poursuit en Savoie. Le procès devrait se tenir après celui qui concerne le meurtre de Maëlys. A priori au second semestre 2020, en l'absence de tout recours.
Propos recueillis par Isabelle Guyader et Gilles Ragris