Agression à l'hôpital de Bourgoin-Jallieu: le personnel demande un "maximum d'écoute"

L'agression d'une infirmière des urgences de l'hôpital Pierre-Oudot, dimanche 25 août, relance le débat sur la sécurité du personnel médical. Dimanche un homme en état d'ébriété a menacé l'infirmière d'accueil avec un couteau, manquant blesser également un agent de sécurité. 

Interview. Carole Verdier, déléguée du personnel FO à l'Hôpital Pierre-Oudot, déplore une augmentation constante des agressions au services des urgences, et ce depuis la période hivernale chargée cette année. 

Cause possible mais pas exclusive, la restriction budgétaire et le manque d'effectifs. "Il y a une problème de budget, c'est certain", explique cette infirmière, "mais il ne faut pas mélanger budget et les conditions de travail, le personnel hospitalier de la fonction publique est là pour offrir des soins avant tout". "C'est un problème au niveau national". "Une infirmière de nuit qui travaille seule, au lieu de deux, c'est dangereux". "Nous demandons à la direction un maximum d'écoute aux urgences" explique Carole Verdier.

"Il y a aussi un problème d'organisation interne, un problème de management interne, il ne faut pas le nier".

L'interview de Carole Verdier, déléguée du personnel FO à l'hôpital Pierre-Oudot à Bourgoin-Jallieu.

Après l'agression, une cellule de crise a été organisée au sein de l'hôpital. Les agents de la brigade anti-criminalité étaient également présents à l'entrée des urgences en fin de journée. La direction et l'infirmière agressée ont porté plainte. L'agresseur et l'un de ceux qui l'accompagnaient ont été interpellés, mais un troisième homme a pris la fuite. Il aurait menacé de revenir pour se venger. 

C'est la deuxième fois en 15 jours qu'une agression se produit à l'hôpital Pierre-Oudot. Une infirmière et un brancardier ont également été violentés par un patient le 11 août dernier. 


"Ca fait deux mois qu'il y a des agressions physiques", raconte Angéline Doublier, infirmière. Dans quelques minutes, elle va prendre son poste à l'accueil. "Je ne suis pas sereine", confie-t-elle, j'ai la trouille". 

"Je travaille ici depuis dix ans, je n'ai jamais vu ça", relate Véronique Michiardi, infirmière elle-aussi. "Nos collègues ont été très choquées, elles ont eu peur pour leur vie, le couteau est passé très près de leur gorge". 

Le directeur adjoint du centre hospitalier, Achour Yahiaoui, assure que l'équipe de sécurité sur place va être renforcée. "L'objectif, c'est sécuriser le hall d'entrée des urgences", explique-t-il. "Plus quelques aménagements qui vont être discutés avec les représentants du personnel". 



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