Ain. Clarisse Agbégnénou, championne de Judo et ambassadrice d'une culotte menstruelle fabriquée à Bourg-en-Bresse

La judokate Clarisse Agbégnénou plusieurs fois championne du monde, d'Europe et médaillée d'argent aux derniers JO a décidé d'associer son nom à la marque "Réjeanne", qui commercialise des culottes menstruelles. Une partie de ces sous-vêtements sont confectionnés à Bourg-en-Bresse, dans l'Ain. 

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Clarisse Agbégnénou plusieurs fois championne du monde, d'Europe et médaillée d'argent aux derniers JO, a décidé d'associer son nom à une marque de culottes pré-menstruelles. Ce choix a pour but de contribuer à dépasser certains non-dits autour des règles, notamment concernant les sportives.

En kimono blanc, c'est compliqué 

"Moi qui fait du judo en kimono blanc, c'est compliqué. De nombreuses fois, entre les entraînements, j'ai dû aller aux toilettes pour tout changer....Toutes les femmes en ont besoin et dans le sport on a beaucoup de difficultés. Maintenant que je les utilise, pour moi c'est une révolution, c'est un souffle!" 

Conçues avec des propriétés étonnantes d'absorption cette lingerie rencontre petit à petit ses adeptes. 
Lycra, dentelle… tout est réalisé par des couturières à la main et la marque Réjanne est venue chercher la maîtrise de 7Fashion, une entreprise textile aindinoise. 

Comme un gage de qualité, la marque vient d'obtenir la certification « Origine France Garantie ». Entre 1000 et 1500 culottes menstruelles sortent chaque semaine de cet atelier de Bourg-en-Bresse. 

11 000 protections hygiéniques jetables dans la vie d'une femme

Les protections hygiéniques réutilisables, constituent un tournant dans le quotidien des femmes, de plus en plus nombreuses à s'y intéresser.

Plusieurs sites internet spécialisés proposent des comparatifs entre marques et modèles à l'instar de Mes Menstruelles.com. Selon ses rédactrices "une femme débourse au cours de sa vie plus de 23 500 € pour acheter les 11 000 protections hygiéniques jetables (serviettes ou tampons) dont elle a besoin." . Ce chiffre provient d'une étude britannique menée en 2015 auprès de 2 134 femmes âgées de 18 à 45 ans.

Au delà de l'argument écologique, le choix d'une culotte menstruelle peut aussi être économique puisqu'un modèle coute entre 30 et 50 euros et sa durée de vie est garantie pour des centaines de lavages selon les fabriquants. 

La question de la précarité menstruelle 

Selon un sondage réalisé par l’Ifop, 8% des femmes interrogées déclarent renoncer à changer de protections périodiques autant qu’il le faudrait, faute de moyens. "Il s’agit pourtant de produits de première nécessité. Des produits dont les 4,7 millions de femmes de notre pays vivant sous le seuil de pauvreté sont susceptibles de se priver. Pour y remédier, nombreuses sont celles ayant recours à des protections de fortune : chaussettes, éponges, papier hygiénique, coton, etc. Autant de solutions inadaptées qui peuvent leur faire courir des risques graves sur leur santé" peut-on lire sur le site du ministère en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes. 

Des distributions gratuites dans les universités

Particulièrement vulnérables, notamment depuis le début de la crise sanitaire, les étudiantes ont accueilli très favorablement l'installation de distributeurs de protections périodiques gratuites à la rentrée prochaine dans les universités. Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche vise le chiffre de 1 500 distributeurs en septembre 2021. 

Solidarité, économie, environnement, la question des serviettes hygiéniques ou autres culottes menstruelles est à la croisée de nombreuses problématiques comme le soulignent plusieurs associations de solidarité depuis des années. Les règles des femmes, culturellement en Europe constituent un tabou et une réalité invisible désormais plus acceptée et prise en compte dans le débat. 

 

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