A Saint-Sorlin-en-Bugey (Ain), comme à Lyon, les lampions aux fenêtres sont une tradition le 8 décembre. Mais dans ce village médiéval logé à flanc de montagne, les acteurs de la fête sont uniquement des bénévoles, et ils sont fin prêts pour accueillir, comme l'an dernier, au moins 5.000 visiteurs.
"Ici, la fête des lumières, c'est des lampions et rien que des lampions".
Patrick Millet, le maire de Saint-Sorlin-en-Bugey, et "gamin du village" de 57 ans, explique que chez lui la fête des lumières est restée traditionnelle. Et d'évoquer ses souvenirs d'enfance où tout le monde allumait des bougies le 8 décembre "en particulier aux lavoirs, où il y a une représentation de la vierge."
Mais depuis les années 90, la manifestation est montée en puissance dans ce village de 1.120 âmes, sous l'impulsion des commerçants, artisans, association et pompiers du villages. Des pompiers qui, jusqu'à il y a peu, géraient l'organisation de la fête. Mais vu l'ampleur prise, le maire a préféré rattacher la manifestation à sa collectivité, pour des raisons de responsabilité.
10.000 lampions et 5.000 visiteurs attendus
Car avec 5.000 visiteurs et plus de 10.000 lampions déposés, allumés, éteints puis ramassés, on est jamais à l'abri d'un pépin. Mais ce n'est évidemment ce que Patrick Millet souhaite mettre en avant.
Lui préfère parler des jeunes du lycée professionnel, qui dans le cadre d'un projet pédagogique, assurent une partie de la pose des lampions, ou encore le mécénat, essentiel. Celui d'une enseigne de supermarché originaire du pays qui a fait don de la moitié des bougies, ou encore de ce fabricant de pots de yaourt en verre à Lagnieu qui, lui, fait cadeau des précieux écrins.
La récompense: la fierté de voir le village admiré
Mais ce sur quoi Monsieur le maire est intarissable, c'est la fierté de voir tous les ans les familles venues de la région déambuler dans le village pour un spectacle grandiose et ... gratuit. Une mobilisation pas tout-à-fait exceptionnelle, puisque en été le village est admiré pour ses parterres de roses, mais ça c'est une autre histoire...