Quand le musée Grévin se déplace dans l'Ain. En ce mois d'octobre, les artisans d'art du célèbre établissement parisien sont passés par Ars-sur-Formans. Il s'agissait de restaurer les statues du musée de cire : l'Historial du Saint-Curé.
Avec près de 450.000 visiteurs par an, la Basilique d'Ars est le lieu le plus visité dans l'Ain, devant Pérouges et le Parc des oiseaux. Des pèlerins du monde entier s'y pressent pour une halte spirituelle. Le Pape Jean-Paul II y est venu en 1986.
Les touristes y passent aussi, interpellés par un tel monument dans une petite cité de campagne.
La vie d'Ars est intimement liée à celle de son curé, Jean-Marie Vianney, un prêtre mort ici en 1859. Il passa 41 ans dans cette paroisse. C'est le saint patron des prêtres de France.
Il y a 25 ans, une famille d'Ars a eu la bonne idée d'ouvrir un musée, l'Historial du Saint Curé. Pour cela, elle a fait appel au musée Grévin. 17 tableaux mettent en scène 35 personnages en cire. En 2015, la communauté de communes du secteur a racheté les lieux, histoire de ne pas voir s'endormir une véritable attraction touristique.
L'heure des travaux
En cette année 2019, l'heure des travaux a sonné. Le musée a été agrandi, pour offrir un espace d'expo autour de la vie de Jean-Marie Vianney, et ne plus se limiter aux saynètes. Un "lieu de décompression" a également été créé, juste après la dernière salle, celle où le curé est présenté mort dans son lit. "On avait toujours des gens qui pleuraient à la sortie, et ils se retrouvaient brutalement dans les lumières de la boutique, il fallait leur offrir un temps et un lieu de détente", explique Véronique Gamon, la responsable du service "économie et tourisme" de la Communauté de communes Dombes Saône Vallée.
"Mais ce chantier a généré beaucoup de poussière, ce qui a confirmé notre idée d'un grand nettoyage", ajoute-t-elle. Décision a été prise de faire appel au musée Grévin à l'origine des personnages de cire et de leurs costumes.
Lundi 7 octobre, une équipe d'artisans d'art est donc arrivée de Paris. Un à un, les acteurs ont été dépoussiérés, restaurés quand il le fallait, avec quelques ajouts de cire. Les peintres ont aussi appliqué "un jus" pour redonner du relief aux visages. Une perruquière s'est lancée dans un gros travail de lavage des cheveux naturels, puis de coiffage. Une semaine pour tout refaire, alors que les vêtements passaient au pressing.
Jeudi et vendredi, les personnages retrouvaient peu à peu leur place avec l'aide d'agents de la Communauté de communes.
Le musée devrait rouvrir à la fin de l'année, voire début 2020.