A Bourg-en-Bresse, un meeting du parti d'Eric Zemmour se tient ce mercredi 2 février au soir sans le leader mais avec son porte-parole Guillaume Peltier, ancien vice-président des Républicains.
C'est le premier meeting en faveur du parti "Reconquête!" dans l'Ain, alors que des affiches "Zemmour président" fleurissent depuis plusieurs mois déjà dans le département et qu'un maire notamment, celui de Cerdon, a commencé à faire campagne pour l'ancien journaliste.
La salle des fêtes de Bourg-en-Bresse doit accueillir près de 400 militants, "dont des élus connus des Aindinois", explique le coordonnateur du mouvement, l'avocat Benoît de Boysson. Pour beaucoup, c'est l'occasion de se dévoiler. L'un des participants parle de "coming out politique". Le parti d'Eric Zemmour, désormais placé à l'extrême-droite sur l'échiquier politique, accueille des anciens du RN et de LR, "et même des gens de gauche, ils représentent 1/4 de nos 970 adhérents dans le département", ajoute Benoît de Boysson.
Fabienne Jean-Louis, ancienne adjointe au maire de Bourg-en-Bresse, à l'époque où la ville était à droite, a franchi le pas. ''J'ai toujours été de droite, justifie-t-elle. Ça avait commencé avec Raymond Barre, ça ne date pas d'aujourd’hui. C'est quelqu'un qui me fascinait. Après, j'ai été surtout avec Nicolas Sarkozy en 2007. On avait beaucoup d'enthousiasme, mais j'ai été un peu déçue par la suite. Et là, avec Eric Zemmour j'ai trouvé quelqu'un qui m'a redonné envie de m'investir.''
Maxime Chaussat, quant à lui, était déjà officiellement plus à droite que Fabienne Jean-Louis. Après 15 ans au Rassemblement National, l'ancien conseiller régional se reconnaît désormais davantage en Eric Zemmour qu'en Marine Le Pen : "Il y a même une sensibilité chez Eric Zemmour qui est plus proche de la mienne que je retrouvais moins au RN et chez Marine Le Pen, une sensibilité plus conservatrice, qui fait qu'aujourd’hui je m'engage avec encore plus de conviction."
Parmi les derniers ralliés du département, on note la présence de Philippe Tournier-Billon, un conseiller municipal d'Oyonnax, la ville du député LR Damien Abad qui soutient, lui, Valérie Pécresse.
Reportage