Deux individus de 38 et 50 ans ont été arrêtés à Labalme (Ain) au terme d'un siège qui aura mobilisé plus d'une cinquantaine de gendarmes et le GIGN. Appelés pour une affaire de violences conjugales, les gendarmes ont essuyé de nombreux tirs avant de neutraliser les deux forcenés à 16h30.
L'affaire débute lundi vers 21 heures quand la gendarmerie est alertée par un appel portant sur des violences conjugales à Labalme (Ain). Une femme affolée prévient le voisinage qu'elle a réussi à fuir son ancien compagnon qui la menace de mort. La victime a été frappée. Elles est hospitalisée avec 10 jours d'ITT.
Quand la patrouille intervient dans cette maison, elle essuie plusieurs coups de feu qui lui sont bien destinés. Un gendarme esquivera un tir en se jetant au sol. Un peu plus tard, un hélicoptère de la gendarmerie, équipé de puissants projecteurs, survole le corps de ferme. Il est à son tour visé par deux tirs dans sa direction. Une unité spécialisée de la gendarmerie de Bourg en Bresse est dépêchée sur place. Mais dans la nuit, il est fait appel au GIGN qui rejoint Labalme en début de matinée, mardi.
Un village coupé du monde
Les accès au village sont condamnés très tôt par la gendarmerie. Commence alors un long siège où l'on envisage d'abord la présence d'un seul forcené, suspecté d'être l'auteur des violences conjugales. Mais au fil des observations, les gendarmes comprennent qu'ils ont en définitive à faire à deux hommes.
Le premier est l'auteur des coups de feu. Il a 50 ans, n'a pas d'antécédent judiciaire, ni de port d'arme. Il va se rendre vers 14h30 après une négociation avec le GIGN. Quelle est son implication dans cette histoire ? Pour l'heure, on ignore tout de ses motivations.
Le deuxième homme va être neutralisé une heure plus tard dans la maison de son ex-compagne. C'est bien lui l'auteur des violences conjugales. Il a 35 ans et compte déjà un passé judiciaire. Les deux hommes sont placés en garde à vue . Ils doivent s'expliquer l'un et l'autre sur leurs agissements.
La commune de Labalme, 200 âmes, retrouve son calme mardi en milieu d'après-midi . Le périmètre de sécurité est levé. Une bonne partie de la journée, le village a été coupé du monde et ses habitants consignés chez eux, par précaution.