Harcèlement sexuel : "Ne Rien Laisser Passer", le hashtag de M. Schiappa après la condamnation d'un député LREM de l'Ain

La secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes n'est pas du genre à mâcher ses mots lorsqu'il y a harcèlement reconnu d'une femme. Mardi 26 mai, Marlène Schiappa a écrit un tweet qui sonne comme une mise en garde de son parti après la condamnation du député LREM de l'Ain, Stéphane Trompille. 
 

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"Réaffirmons un principe: la protection des femmes fait partie de l'ADN de 'En marche'. Aussi toute personne condamnée définitivement pour harcèlement sexuel ne peut, à mon sens, pas se revendiquer du mouvement." Le tweet de la secrétaire d'Etat se termine par le hashtag #NeRienLaisserPasser. L'affaire du député LREM Stéphane Trompille, condamné pour des faits de harcèlement sexuel par le conseil de prud'hommes de Bourg-en-Bresse, fait donc du bruit dans les rangs du parti présidentiel.
 


Toutefois, Marlène Schiappa prend soin de ne pas s'emballer en précisant que son tweet vaut pour une "personne condamnée définitivement". Le député LREM de l'Ain, accusé de propos salaces répétés à l'égard d'une collaboratrice, a décidé de faire appel. La cour d'appel de Lyon doit donc rouvrir le dossier prochainement. Son avocat le dit même "extrêmement serein".    
 


Un député mis en retrait

De son côté, le patron des députés LREM à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, a annoncé la "mise en retrait" de Stéphane Trompille du groupe majoritaire, le temps de la procédure d'appel.

"Si cette condamnation devenait définitive, nous en tirerions toutes les conséquences", a indiqué le chef de file des "marcheurs" à l'Assemblée lors d'un point presse, ce mardi. 

Dans un communiqué, le collectif "Chair collaboratrice" ainsi que 39 députés de gauche et du centre jugent qu'"il est donc temps que l'institution (Assemblée) réagisse". "Si la cellule de veille mise en place en janvier dernier est une avancée incontestable, en ne proposant qu'un accompagnement des victimes elle ne suffit pas à prendre en charge de manière transversale la question des violences sexistes et sexuelles à l'Assemblée nationale", estiment le collectif de collaboratrices et ces députés, parmi lesquels Valérie Rabault (PS), Clémentine Autain (LFI) et Cédric Villani (EDS).

"Nous attendons de l'institution qu'elle cesse, par son silence, de contribuer à ce climat délétère, qu'elle puisse prendre des sanctions disciplinaires, et qu'elle apporte une protection plus importante aux collaboratrices et collaborateurs qui prennent la parole", ajoutent-ils.
 
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