Le Monastère de Brou à Bourg-en-Bresse, avec 100 000 visiteurs par an, dispose d'une toiture en chêne vieille de 5 siècles: quelles sont les règles de sécurité, comment sont protégées les oeuvres, quel est le risque pour cette charpente en bois ? Découvrez ce qui se cache sous sa toiture.
Sous le toit bourguignon du Monastère Royal de Brou à Bourg-en-Bresse, un savant enchevêtrement de bois de chêne, comme à Notre-Dame-de-Paris. Les poutres les plus anciennes datent de sa construction au 16e siècle. Cette charpente est caractéristique des édifices gothiques.
Protéger la charpente
Pour faire face au risque d'incendie l'édifice est doté de plusieurs dispositifs installés lors de la grande réfection de la charpente dans les années 90: des cloisons coupe-feu, des colonnes d'eau pour les lances à incendie, et enfin depuis l'an passé, des détecteurs de fumée ultrasensibles.
Un diagnostic complet a déjà été réalisé. Le "PC" incendie a été changé, en concertation avec les pompiers d'une part, et d'autre part les deux gestionnaires du Monastère, la ville de Bourg-en-Bresse et le Centre des Monuments Historiques.
L'an passé, comme sur tout monument historique, les travaux de soudure ont été soumis à autorisations et la surveillance était alors maximale.
La protection des oeuvres
La protection des 500 oeuvres du Musée s'organise autour d'un plan de sauvegarde. Les pompiers disposent de documents et de listes avec les détails des oeuvres qui peuvent être évacuées, et celles qui doivent être protégées sur place si elles ne peuvent pas être déplacées.
Dans ce cas, des bâches sont prévues, pour que ces oeuvres ne soient pas inondées par l'eau des pompiers en cas de sinistre.
"L'entretien fait partie de la sécurité d'un monument historique" insiste Pierre-Gilles Girault le conservateur. Un nouveau diagnostic est prévu par les sapeurs-pompiers vendredi 19 avril.
Le monument préféré des Français en 2014
En 2014, à l'occasion des Journées du patrimoine, le monastère royal de Brou a été élu Monument préféré des Français.
La construction du Monastère a débuté en 1506: Marguerite d'Autriche avait elle-même choisi les chefs de chantiers, peintres et sculpteurs - notamment l'architecte Louis van Bodeghem, et nombre d'artistes d'Europe du Nord.
Le reportage de Claire Cherry-Pellat et Elodie Pépin :