Lyon-Turin : les roches du chantier inquiètent des habitants de l'Ain

Fin septembre, une étape a été franchie pour le Lyon-Turin, avec l'achèvement des 9 premiers kilomètres du tunnel de reconnaissance. Mais la liaison ferroviaire est toujours contestée, de part et d'autre des Alpes. Elle l'est même à 160 km du tunnel, dans l'Ain, où les gravats doivent être enfouis.

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Et si les roche des Alpes devenaient sources de pollution ? C'est la question que se posent des habitants de la Plaine de l'Ain depuis qu'ils ont appris la reprise de l'activité des carrières dites de Saint-Laurent. Des graviers doivent de nouveau être extraits pour être livrés en Suisse, acheminés grâce à la ligne de chemin de fer toute proche. En retour, des wagons de gravats, issus du percement du tunnel des Alpes, doivent arriver à Sainte-Julie pour enfouissement. On parle d'1 million 500 mille tonnes. 
 

"Sur le papier ce sont des déchets inertes, mais au contact de la nappe phréatique on aura forcément un relâchement d'éléments chimiques, explique Eric Varrel, géologue, alors est-ce que ce sera de l'arsenic, du sélénium, du plomb, du zinc ? Je ne sais pas. En tout cas, il y a tout un cortège chimique qui provient de ces matériaux qui sont au coeur des Alpes, et qui vont forcément interagir." 
 

En outre, Eric Varrel, -qui oeuvre auprès du Comité de Vigilance de la Plaine de l'Ain-, se demande si la carrière n'est pas reliée au puit de captage de l'eau potable, situé à 3 km.

L'inquiétude a aussi gagné la mairie. Le conseil municipal a même voté contre l'arrivée des cailloux de Savoie, avant de se raviser. Le maire dit avoir obtenu une batterie de contrôles avant l'enfouissement. 
 

"On ne pensait pas que mettre des cailloux dans l'eau prêtait à conséquence, et bien si! Du coup, on s'est tournés vers l'exploitant qui nous a rassurés. Il y a des contrôles en Maurienne lors du percement, on a aussi obtenu un stock tampon où l'on fera des contrôles en arrivant... Et puis, on a ajouté des contrôles de l'eau potable. Pour nous, il n'y a donc plus de problème", justifie Jean-Luc Robin, le maire de Sainte-Julie. 


Si le Lyon-Turin a fait tant de vagues entre France et Italie, l'onde est aujourd'hui ressentie jusque dans ce petit village de l'Ain. 

L'enquête publique s'est conclue sur un avis favorable du commissaire enquêteur pour relancer la carrière. L'arrêté préfectoral ne devrait pas tarder. 
 

A Sainte-Julie, dans l'Ain, la carrière doit rouvrir. Les graviers extraient iront en Suisse et en retour des wagons reviendront chargés des roches du chantier du Lyon-Turin, ce qui inquiète des habitants. ©France 3
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