Un septuagénaire a été condamné pour avoir abattu un homme sur le parking de la plage naturiste du Grand Parc de Miribel-Jonage. Le verdict de la cour d'assises de l'Ain est tombé ce mercredi 29 janvier.
Michel O., âgé de 78 ans, était jugé depuis le 27 janvier par la cour d’assises de l’Ain pour le meurtre d’un homme de 46 ans au grand parc de Miribel-Jonage en 2022. Après quatre heures de délibéré, le jury a déclaré l'accusé coupable.
Plage naturiste
Les faits remontent au 23 juillet 2022, près de la plage naturiste de la Mama au grand parc de Miribel-Jonage. Cette plage, réputée pour sa tranquillité, est située à une quinzaine de kilomètres de Lyon et fréquentée essentiellement par des habitués.
Ce jour-là, vers 10h du matin, le septuagénaire avait repéré un homme qui importunait une nudiste. Le retraité était intervenu et avait conduit l'individu à l'écart pour s'expliquer. Mais la discussion s'était rapidement envenimée entre les deux hommes. Une altercation aurait suivi. Plus tard, dans les bosquets près de la plage, le voyeur a été atteint de trois balles. Il a succombé à ses blessures. Michel O. a été interpellé peu après les faits, sans résistance, par des policiers affectés à la surveillance du Parc.
Originaire de Saint-Priest, la victime, Reda B. âgé de 46 ans, était ivre au moment des faits. Condamné pour vols, violence et agressions sexuelles, l'homme avait un casier judiciaire chargé. "C'était un voyou, il avait un casier, mais il ne méritait pas d'être assassiné", a déclaré à l'audience la sœur de la victime, dont les propos sont rapportés par nos confrères du Progrès. Des propos qui ont touché le septuagénaire présent dans le box des accusés.
Adepte du tir sportif
Michel O. était défendu par deux ténors du barreau de Lyon, Me Jean-Félix Luciani et Me Frédéric Doyez. L'homme de 78 ans était adepte du tir sportif depuis plusieurs décennies. À son domicile, les enquêteurs ont d'ailleurs découvert plusieurs armes. Durant sa garde à vue, le septuagénaire a évoqué l’accident, expliquant avoir sorti son arme pour intimider l'individu qui importunait la jeune femme dénudée.
Les deux avocats de la défense ont brossé le portrait d'un homme qui s'est porté "au secours d'une femme, avant d'être dépassé par les événements, débordé par ses émotions", rapporte le Progrès.
Le retraité a été condamné à une peine de 12 ans de réclusion criminelle par les assises de l'Ain. L’avocat général avait requis quinze ans de réclusion.