Le tour de France a offert une visibilité historique au département de l'Ain cette année. Les pouvoirs publics y voient le succès de leurs efforts pour attirer l'évènement.
Chacun le sait : le tour de France est une vitrine. Et les pouvoirs publics de l'Ain l'ont bien compris. Si le département a été particulièrement visible sur la grande boucle cette année, c'est en partie parce que les acteurs locaux se sont mobilisés pour l'attirer sur leur territoire.
Record d'audience
Pour cette édition du Tour de France, l'Ain s'est offert une étape entière, le 14 juillet, entre Châtillon-sur-Chalaronne et le Grand Collombier. Etape particulièrement marquante du tour, qui a attiré des dizaines de milliers spectateurs le long des routes, et a réuni 8.5 millions de télespectateurs en France.
Plus largement dans le monde, la médiatisation est majeure : le tour s'impose comme le troisième plus grand évènement sportif mondial, après les jeux olympiques et les coupes du monde de football. Il est diffusé dans 190 pays en instantané. Une médiatisation unique, dont l'intérêt n'a pas échappé pas au président du Conseil départemental de l'Ain, Jean Deguerry. Pour cette étape 100% aindinoise, il surveille les audiences : "nous avons battu le record du pic d’audience tv lors de l'ascension du grand colombier. Quand vous avez près de 200 pays qui vous regardent pendant 4 heures, ça compte ! Et ça entraîne des retombées économiques très importantes aussi, évidemment !"
Un investissement rentable
La semaine suivante, retour dans l'Ain : la 18e étape, partie de Moûtiers, se termine à Bourg en Bresse. Entre 20 et 30 000 touristes ont débarqué dans la ville toute la journée. Une aubaine pour les commerçants. La plupart des hôtels affichent complets, et les restaurateurs apprécient le regain d'activité : "on est une ville assez limitée en terme de tourisme, comparé à la Côte d’azure par exemple... Alors à cette période, c'est vrai qu’on voit la différence, et on le prend avec grand plaisir", confie Clément Nallet, gérant du Scarron. La ville à versé 130 000 euros à l'organisation du Tour pour pouvoir accueillir l'évènement, sans compter les frais liés à la logistique. De son côté, le département a payé 200 000 € pour l'étape aindinoise. Un investissement très rentable, selon les évaluations de l'organisation, qui estiment que 3 euros investis rapportent 8 euros d'activités commerciales et touristiques.
Alors que le Tour de France se termine, les pouvoirs publics de l'Ain ne comptent pas s'arrêter là. Le Conseil départemental a déjà proposé sa candidature pour recevoir à nouveau le tour l’année prochaine. La ville de Bourg en Bresse, elle, espère accueillir le tour féminin en 2024...
