VIDEO. Canicule : les animaux de la ferme souffrent aussi

Les animaux de la ferme aussi ont du mal à supporter la canicule. De fortes chaleurs qui ont un impact sur la production laitière des chèvres, comme des vaches.

Les éleveurs surveillent de près les troupeaux. Ovins et bovins souffrent aussi des fortes chaleurs qui sévissent en cette fin août sur le pays. 

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Des troupeaux victimes de la chaleur, des rendements laitiers en baisse. Illustration dans l'Ain. • ©France Télévisions

À Rignieux-le-Franc, sur l'exploitation de Gilbert Thimon, le troupeau de chèvres ne s’abrite plus dans la bergerie depuis le début des températures caniculaires. Ses bêtes préfèrent rester à l'extérieur pour profiter de l'ombre des arbres. Elles passent la journée presque sans bouger. L'éleveur vient régulièrement les voir, mais il reconnait que la chaleur "stresse" ses chèvres. Il fait trop chaud pour ces caprins qui attendent la soirée pour manger. Les horaires de traite doivent aussi être adaptées. La traite est ainsi décalée, elle se fait à la nuit tombée. Quant à la production laitière, elle est en baisse. "Une chèvre donne environ 5 litres de lait. On arrive à perdre 1 litre", explique l'éleveur. Gilbert Thimon espère que les fortes chaleurs ne vont pas durer trop longtemps. D'autant que les prés n'offrent plus grand-chose à brouter. 

Les rendements laitiers ne sont pas au rendez-vous non plus dans une autre exploitation aindinoise, à Chalamont. Là, les vaches souffrent également de la chaleur, mais elles ne sont pas en extérieur. Car ici, on a investi dans de grands ventilateurs pour compléter une étable déjà bien aérée. "Ça a vraiment un effet bénéfique pour les animaux et même pour nous qui travaillons dans les bâtiments", explique Romain Thuillier. 

Le constat est toutefois, partout, le même : la canicule impacte la production de lait. Les vaches sont moins souvent au robot de traite, les bovins ruminent moins, la production est en baisse.  En 7 jours, l'agriculteur a perdu 5 kg de lait par vache. "D'habitude, c'est 600 minutes de rumination par jour et là, elles sont descendues à 475", résume l'éleveur. Dans cette exploitation agricole, le temps de rumination des vaches laitières est minutieusement enregistré par des capteurs fixés sur leurs colliers. Cette baisse de rumination, l'éleveur l'explique simplement : "Elles se sont mises en sous-régime. Comme nous lorsqu'on ne travaille pas en pleine chaleur et que l'on essaye de trouver du frais. L'animal, c'est pareil", ajoute Romain Thuillier. Adapter les exploitations aux vagues de chaleur, il en va aujourd'hui du bien-être des animaux, mais aussi de la préservation des rendements.