C'est une tradition, l'équipe de France de voltige aérienne commence sa saison dans l'Ain et plus précisément à l'aérodrome d'Ambérieu-en-Bugey. Un stage d'une semaine, pendant lequel pilotes pro et nouvelles recrues tentent d'atteindre la perfection. Un spectacle époustouflant !
Les habitants d'Ambérieu-en-Bugey ont droit à un beau spectacle pour cette dernière semaine d'avril et il leur suffit de lever les yeux pour en profiter. L'équipe de France de voltige s'entraîne au-dessus de la basse aérienne, sensations fortes garanties.
Premier entraînement de la saison
Dans le ciel, les pilotes voltigeurs enchaînent les figures. On pourrait craindre une avarie, mais non les chutes sont calculées. Une semaine par an, l'équipe de France de voltige aérienne vient s'entraîner à l'aérodrome d'Ambérieu-en-Bugey. C'est même leur tout premier stage de la saison. Une période test pour les nouvelles recrues.
" C'est une découverte à chaque vol, un approfondissement et une recherche de la perfection", détaille Fanny Viallard, une des jeunes pilotes venus voler dans le ciel de l'Ain.
"C'est un niveau qui est très exigeant, autant physiquement qu'en terme de précision, les figures sont complexes, c'est beaucoup de travail en amont et une fois dans l'avion il faut-être au top."
Fanny Viallard, 25 ans
Révisions au sol, avant de s'envoyer en l'air
Mais avant de décoller, il faut s'échauffer et enregistrer son parcours. Un moment plutôt insolite pour les non-initiés : voilà les pilotes qui miment les figures. Au sol, à pied, ils lèvent les bras, se retournent, imitent la pointe de l'avion qui descend avec les mains, un cours de mime ou de danse, nécessaire et sérieux.
"Ça permet d'avoir presque déjà volé ce programme avant d'être dans l'avion, clarifie Guillaume Calmes, pilote de l'équipe de France. C'est un travail de mémorisation des figures, on mentalise ce que l'on doit voir, les rotations..."
Prise de G
La voltige aérienne c'est de la mémoire, mais aussi un défi physique. Pendant les figures, l’oreille interne est mise à rude épreuve et le corps pèse jusqu’à 10 fois son poids.
Marion Jost, la kiné de l'équipe, suit avec attention l'état physique des sportifs. "Il faut bien s'échauffer, comme pour la formule 1, bien préparer les cervicales à la prise de G qui est de plus en plus élevée au fur et à mesure que les pilotes montent dans les niveaux, avertit la soignante. Le corps s'adapte au fur et à mesure des années, on ne vient pas en élite du jour au lendemain. "
Un bon mental, une bonne mémoire, un bon physique, s'envoyer en l'air c'est tout un art quand on est pilote de l'équipe de voltige de France.