Plusieurs Jésus ont été volés sur les sépultures du cimetière d’Ambérieu-en-Bugey, dans l’Ain. Les dégradations auraient été commises durant les fêtes de Noël.
C’est une découverte pour le moins inattendue. Des habitants d’Ambérieu-en-Bugey, dans l’Ain, ont découvert avec effarement que des petits Jésus avaient disparu de leurs croix sur les sépultures du cimetière municipal, vendredi 27 décembre. "Plusieurs personnes sont venues nous voir pour signaler les vols. Elles se sont rendu compte que les Jésus avaient été retirés de leurs croix sur leurs sépultures familiales" témoigne une employée des pompes funèbres d’Ambérieu, confirmant l’information de nos confrères du Progrès.
Les dégradations auraient été commises durant les fêtes de Noël, période à laquelle le cimetière est moins fréquenté. Pour les croyants, le vol des Jésus en ce jour symbolique résonne comme une profanation."Nous les avons redirigés vers la mairie, qui est gestionnaire du cimetière. Les vols dans les cimetières ne datent pas d’aujourd’hui, mais c’est la première fois qu’on en a un d'une telle ampleur ici" souligne l'employée.
Jésus en bronze
Ces vols ont nécessité une main experte, puisqu’il faut des outils pour pouvoir détacher la figure religieuse de sa croix. Seuls les Jésus en bronze ont été retirés. Les vols de ces métaux sont fréquents dans les cimetières, par des pilleurs peu scrupuleux qui les revendent ensuite. "Le pillage de sépultures est malheureusement fréquent et régulier. On observe souvent le vol de plaques, de vases, de fleurs, avec une recrudescence pendant la Toussaint" explique de son côté Clémence Viel-Cazal, nettoyeuse de tombes, qui travaille régulièrement au cimetière municipal d’Ambérieu.
La gendarmerie s'est rendue sur les lieux et a constaté les vols. "Il ne s'agit pas de dégradation, mais bien de vol de métaux. Nous sommes potentiellement face à un nouveau phénomène de délinquance qui cible les cimetières comme une source pour récupérer ces métaux. Car tout un cimetière peut en représenter une quantité importante. Les objets sont ensuite revendus directement ou fondus" indique une source au sein de la gendarmerie.