Infanticides: Deuxième jour du procès en appel d'Audrey Chabot

Deuxième jour, ce mardi 21 juin, du procès à la cour d'appel de Lyon pour cette mère accusée d'un double infanticide en récidive. En 2015, en première instance, la cour d'assises de l'Ain l'avait condamnée à 23 ans de réclusion criminelle pour avoir tué deux de ses bébés.

Jugée une troisième fois pour infanticides, Audrey Chabot a estimé, au premier jour du procès, devant les assises du Rhône qu'elle "n'en serait pas là" si, la première fois, en mars 2002, sa mère n'avait pas étranglé son nouveau-né à son insu.

Au moment des faits, en 2002, Audrey Chabot était âgée de 21 ans et elle était mère d'un garçon de deux ans qui était élevé par ses parents. EC'est à ce moment qu'elle avait accouché en cachette d'un autre bébé, sa mère serait alors intervenue. "J'ai dit à ma mère: Je ne voulais pas m'en occuper", a expliqué l'accusée, rappelant que "non" elle ne lui avait pas demandé de le supprimer. "J'étais en panique, mais je pense que sans le geste de ma mère je n'en serais pas là aujourd'hui, c'est elle qui dirige tout", a-t-elle déclaré.

Jugées toutes les deux, mère et fille avaient été condamnées respectivement pour "assassinat" à 18 ans et 15 ans de réclusion criminelle en avril 2005, par les assises de l'Ain.

Au coeur du procès: les récidives

Âgée de 36 ans, cette ancienne serveuse de brasserie est rejugée cette semaine en appel à Lyon pour avoir noyé deux autres bébés, dont elle avait accouché en cachette à l'automne 2011 et 2012. Deux petits garçons qu'elle a avoué avoir noyé dans le bac à douche, quelques jours après sa naissance pour le premier.

Le 5 mars 2015, elle avait été condamnée pour meurtres aggravés en récidive à 23 ans de réclusion par les assises de l'Ain. Une condamnation dont elle et le ministère public avaient fait appel. 

"Que je sois punie, c'est normal, je suis tout à fait coupable, mais je demande à être punie à hauteur de ces autres femmes", a déclaré lundi l'accusée en pleurs. Allusion notamment à l'affaire Courjault, pour laquelle la mère avait été condamnée à 8 ans de prison en 2006 pour un triple infanticide.
"Cette première condamnation (en 2005) était trop sévère, je l'ai compris trop tard car même si j'ai participé, je n'ai pas commis l'acte", a répondu Audrey Chabot à l'avocate générale qui s'étonnait qu'elle n'ait pas fait appel.
Un point que défendra son avocat, Me Jean-François Canis, qui espère que le procès ne sera pas complètement "obéré par la notion de récidive".

Aujourd'hui ce sont les enquêteur qui sont entendu par la cour d'appel. Le verdict est attendu vendredi 24 juin au soir.
C'est un procès hors norme qui a débuté lundi 20 juin 2016 à la cour d'appel de Lyon, celui d'Audrey Chabot. Une mère de 36 ans qui a commis un double infanticide en récidive. Du jamais vu de mémoire de magistrat. L'an dernier en première instance, aux assises de l'Ain, elle avait été condamnée à 23 ans de réclusion criminelle. A l'Audience, reportage de Benjamin Métral et de Laure Crozat ©France3 RA

Le compte-rendu de la deuxième journée d'audience avec Emilie Rosso :

Audrey Chabot comparaît devant la cour d'appel de Lyon pour un double infanticide dans l'Ain en récidive

 

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