Présidentielle : Damien Abad n'a pas "l'intention de participer à cette course de petits chevaux"

Course à la présidentielle, gestion de la crise Covid-9, cruauté envers les animaux, le député de la cinquième circonscription de l’Ain et président du groupe les Républicains, fait le point dans notre rendez-vous "Entre Deux".

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Avant la présidentielle il y aura d’autres échéances électorales avec, dès le dimanche 27 septembre, des élections sénatoriales. La moitié du Sénat est renouvelée. Parmi les départements concernés, le Rhône dans lequel sept sièges sont à pourvoir. Le système de vote par grands électeurs garantit l’arrivée d’écologistes au Sénat. Quant à la droite, elle connait un nouveau psychodrame, avec deux listes concurrentes : l’une menée par le sénateur sortant François-Noël Buffet, l’autre par le 1er vice-président de la région Etienne Blanc. Les deux hommes s’étaient pourtant alliés lors des récentes élections municipales… Une guéguerre que regrette Damien Abad.
 

C’est toujours désolant quand il y a des divisions et des tensions dans notre famille politique, et que ce spectacle apparaisse aux yeux de la population. Au-delà de ça, je souhaite qu’ils soient élus, ce seront des bons sénateurs. Je pense qu’il y a tout à fait la place pour que les deux soient envoyés au Sénat.

Damien Abad

Quelle perspective pour la présidentielle

Le groupe Les républicains a récemment décidé de ne lancer son processus de désignation du candidat qu’après les élections départementales et régionales de mars 2021.
A la question, est-ce que Damien Abad pense que la priorité des Français est de savoir qui sera le candidat de la droite, ce dernier répond que "le groupe a décidé qu’après ces élections très importantes que sont les régionales et les départementales, nous ferons le choix de notre candidat, pas maintenant. Maintenant, nous sommes concentrés sur la crise économique, le plan de relance, la sécurité, la question sanitaire. En Avril, on sera à un an de la présidentielle, on aura tout loisir pour trouver notre candidat".

Le député de la cinquième circonscription de l’Ain et président du groupe les Républicains à l’Assemblée Nationale estime qu’il est indispensable que la droite ait un candidat et exclue l’idée d’alliance avec Emmanuel Macron avancée par certains dans son parti, comme le maire de Nice Christian Estrosi ou le président de PACA, Renaud Muselier. "Le rôle de la droite est d’être une alternance crédible à Emmanuel Macron et à ce gouvernement. Pour être une alternance crédible, il faut une candidature à la présidentielle, il n’y a pas de débat là-dessus. Nous ne voulons pas d’une candidature de témoignage mais d’une candidature pour gagner l’élection. Emmanuel Macron fait certes parfois quelques discours de droite, mais c’est une réalité de gauche, son groupe à l’AN vient essentiellement des rangs socialistes. Le  problème du macronisme, c’est le "en même temps". On le voit sur des questions comme la sécurité, ça entraîne de l’immobilisme, la paralysie, et le non choix."
 
Par ailleurs Damien Abad exclut la possibilité de sa propre candidature. "Il y a déjà beaucoup de candidats à droite et je n’ai pas l’intention de participer à cette course de petits chevaux. Je suis président de groupe. Moi, je veux incarner une droite sociale proche des gens. Il y a beaucoup d’ambitions individuelles à droite, je demande qu’on joue collectif."
 

Quid de la commission d'enquête sur la gestion de la crise COVID

Damien Abad est vice-président de la commission d’enquête de l’assemblée national sur la gestion de crise COVID par le gouvernement. Cette commission d’enquête doit à nouveau se réunir la semaine prochaine. "La commission d’enquête en est à la moitié de ses travaux, on rendra le rapport d’ici la fin de l’année 2020" annonce le député. "L’objectif est de voir les défaillances de notre système sanitaire. Par exemple sur la question des masques, les injonctions ont été contradictoires, ce qui a déboussolé les Français. Nous allons poursuivre nos auditions sur la question des EHPAD. Notre objectif est simple, c’est "plus jamais ça", et construire un système de santé souverain pour que plus jamais la France ne se retrouve aussi désarmée. Aujourd’hui il faut aller plus loin sur les tests et sur le traçage. On a encore beaucoup de difficultés à retrouver les cas contacts. On a besoin de clarté, de cohérence et de constance dans les messages à envoyer."
 

Pas favorable au port du masque systématique en extérieur

"Je considère qu’il faut être pragmatique" insiste Damien Abad. "Le port du masque est indispensable dans les lieux clos et là où il y a du rassemblement, comme dans des rues commerçantes. Mais quand vous êtes dans les montagnes de l’Ain en train de faire une randonnée, je ne suis pas sûr que le port du masque soit indispensable. Il faut surtout faire confiance à la responsabilité. On a trop infantilisé les Français dans ce débat sur le masque."

Enfin suite à l’affaire des chevaux mutilés dans toute la France, le député de l’Ain, avec son collègue LR de l’Oise Eric Woerth, s’apprête à déposer un projet de loi pour renforcer les sanctions contre ceux qui maltraitent des animaux.  La loi prévoir actuellement un maximum de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.
"Tout le monde a été consterné par ces images ignobles. Je veux qu’il y ait des sanctions exemplaires. Il faut des sanctions pénales et notamment des peines d’emprisonnement supérieures à deux ans pour qu’on soit sûr que ces fauteurs de trouble puissent aller en prison. Mutiler un cheval, maltraiter un animal c’est aujourd’hui totalement intolérable".
 
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