Ni animal, ni végétal, ni champignon, le blob est un organisme unicellulaire qui fascine les biologistes. Pour mieux comprendre son comportement, des chercheurs du CNRS ont demandé à des écoliers d'en élever quelque uns et de faire des expériences sur eux. Une mission que les enfants de l'école Saint-Vincent de Ferney-Voltaire dans Ain ont acceptée.
Derrière les murs de l'école Saint-Vincent à Ferney-Voltaire (Ain), une salle de classe a été transformée en laboratoire. Sur une affiche, on peut lire l'inscription suivante "Blob House". Mais qu'est-ce que cela peut-il bien vouloir dire ?
Des écoliers appelés "en renfort"
Les écoliers de cette école ont accepté une mission de la plus haute importance, confiée par une équipe du CRNS de Toulouse. Ils doivent élever des blobs, une sorte d'organisme unicellulaire, et faire des expériences sur eux afin de mieux les comprendre.
A première vue, il ressemble à champignon ou de la mousse végétale.
"Ce n'est ni un animal, ni un végétal, ni un champignon", nous explique Loris, l'un des apprenti-scientifiques. "Il ne rentre dans aucune catégorie", poursuit-il. En fait, il fait partie de la famille des amœbozoaires, un groupe d'unicellulaire un peu primitif. Celui de leur classe est un blob japonais et s'appelle Jean-Michel.
Un atout pour la dépollution
Comme un champignon, il se répand au gré de la nourriture qu'il trouve. Mais contrairement à lui, il mange absolument tout sur son passage et ne laisse aucune miette.
"C'est un élément essentiel puisque c'est un organisme qui va digérer des champignons et des bactéries et re-larguer les éléments de la digestion dans le sol. Ces éléments vont, eux, servir de nourriture aux plantes.", explique Audrey Dussutour
directrice de recherche au CNRS à Toulouse.
Lorsqu'il s'est bien nourri, Il faut donc le "dédoubler" pour éviter qu'ils ne se répandent partout. En d'autres termes, il faut le couper en deux pour le mettre dans une nouvelle coupelle. Mais pas de panique, la manipulation est totalement indolore pour le blob.
Aider les scientifiques
Une mission que les élèves prennent très au sérieux "On aide les scientifiques à mieux les comprendre. Ce n'est pas rien", nous explique Albéric un autre apprentis-scientifiques. Pour ce faire, ils doivent suivre un cahier des charges bien précis.
"C'est impressionnant la quantité de protocoles", témoigne Agnès Raineri, une enseignante de l'école. "C'est très enrichissant pour les enfants c'est vraiment super !"
Au total, l'expérience dure 10 jours pour les enfants. Ils doivent laisser le blob sous une lampe chauffante et ils auront pour mission de noter son comportement avant d'envoyer les résultats à Toulouse.