"Gardons le calme des vieilles troupes et préparons-nous pour la suite", peut-on lire sur un tweet envoyé ce jeudi 25 juillet par le créateur des Jeunesses nationalistes, l'Isérois Alexandre Gabriac. En début de semaine son mouvement a été dissous sur décret présidentiel.
Sur décision du président de la République les Jeunesses nationalistes (JN) sont donc officiellement dissoutes. Selon le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, cette organisation "propage la haine et la violence, exalte la collaboration, rend hommage à des miliciens ou à des Waffen SS, avec pour certains de ses membres aussi des saluts hitlériens". Une dissolution qui vient en écho à l'émotion suscitée par la mort du militant d'extrême gauche Clément Méric, le 5 juin dernier.
Les JN, considérées comme la branche activiste de l'Oeuvre française également dissoute, ont été fondées en octobre 2011 par Alexandre Gabriac, un jeune élu isérois du FN exclu du parti après la diffusion d'une photo qui le montrait faisant un salut nazi.
Une forfaiture"
Désignant la dissolution comme "une forfaiture", Alexandre Gabriac ne s'est pas tu. Sur les réseaux sociaux il exalte notamment le nationalisme face à un Etat "illégitime".
Le nationalisme est avant tout dans les cœurs et dans les âmes,ce n'est donc pas un décret formulé par un état illégitime qui nous arrêtera.
— Alexandre GABRIAC (@Gabriac) July 24, 2013
Croire que dissoudre avec un bout de papier nos assos stoppera notre détermination et notre avancée relève du fantasme. L'avenir est à nous.
— Alexandre GABRIAC (@Gabriac) July 24, 2013
Basées à Lyon, l'Oeuvre française et les JN avaient multiplié ces derniers mois les actions coup de poing, notamment en marge des manifestations contre le mariage homosexuel. Par son geste, le gouvernement entend répondre "à la dangerosité de groupes extrémistes ouvertement antisémites". En plein ramadan, et alors que des tensions urbaines agitent certaines banlieues, il semble également vouloir donner des gages de sa détermination à lutter contre l'islamophobie.