La saison de la galette des rois bat son plein. Dans l’Allier, à Saint-Pourçain-sur-Sioule, un boulanger-pâtissier a eu l’idée de s’associer à une créatrice de bijoux. Elle a créé un bijou en guise de fève.
Vous y avez sans doute succombé juste après les fêtes et n’avez peut-être pas attendu l’Epiphanie pour déguster la traditionnelle galette des rois. Dans l’Allier, une boulangerie-pâtisserie a eu l’idée originale de faire appel à une créatrice de bijoux, située à Bresnay, à 18 km de là, afin de proposer une fève unique. Bérangère Giraud a ainsi confectionné un bijou plaqué argent en guise de fève. Vanessa Lottin, gérante de la boulangerie-pâtisserie Le Cygne à Saint-Pourçain-sur-Sioule raconte : « Tous les deux ans on essaie de faire des fèves personnalisées. Il faut avoir des idées et cela représente un certain coût. On avait par exemple fait des fèves sur les communes de Saint-Pourçain, les églises, les anciennes cartes postales. L’année dernière, mon mari a eu l’idée de proposer des bijoux dans la galette. J’ai alors pensé à faire travailler une créatrice locale que je connaissais, Bérangère Giraud ».
Un projet né un an plus tôt
Cette dernière a été immédiatement séduite par le projet : « Le mari de Vanessa avait envie de faire une fève dans l’idée du bijou. Vanessa me connaissait et a pensé à moi. Elle est venue me voir en janvier 2020, car ce sont des projets assez longs. Elle m’a demandé si l’idée me plaisait. J’ai dit oui car je suis assez partante pour les collaborations. J’ai travaillé sur des prototypes. Il y a des contraintes, notamment en termes de taille. J’ai proposé une fève métal parce qu’on a beaucoup de fèves en céramique. Je voulais une fève à l’image de mon travail. J’ai proposé des prototypes et on a validé un modèle qui leur a plu. L’idée était de transformer cette fève en bijou donc elle peut devenir un pendentif. Quand les clients ont la fève, j’offre un cordon lorsqu’ils viennent à mon atelier-boutique de Bresnay ».
Les clients sont super contents
Bérangère Giraud a alors dû se plier au cahier des charges mais a eu une grande liberté dans la création : « J’avais assez carte blanche par rapport à la fève. C’était à moi de proposer un motif, un format que je trouvais cohérents ». La galette est en vente depuis le 29 décembre. Dans chaque galette, il y a une fève bijou et une fève en plastique. Les premiers retours sont très positifs. « Les clients sont super contents. Mes clients fidèles m’ont envoyé des photos en disant qu’ils avaient trouvé la fève. Quelque part c’est un moyen de les fidéliser et au-delà de ça, de leur faire plaisir » explique la créatrice de bijoux.
Une opération de communication
Vanessa Lottin ajoute : « Les clients sont ravis. Ils reviennent pour que toute la famille ait son petit bijou. Ca marche comme les séries que l’on propose ». Pas moins de 2 000 fèves ont été produites, en partenariat avec un fondeur et un doreur, tous les deux made in France. Bérangère Giraud se félicite de la tournure du projet : « C’est une véritable opération de communication pour moi. Car ça touche un public qui n’est pas forcément dans mon réseau. C’est super intéressant en termes de visibilité ». Vanessa Lottin précise : « La galette est traditionnelle. On n’en fait qu’à base de frangipane. Elle est préparée à base de poudre d’amande grise et blanche, ce qui surprend parfois un peu ».
La fève coûte 2 euros, ce qui n’est pas donné
Elle souligne : « L’épiphanie représente une grosse période après les fêtes. C’est l’occasion d’échanger d’autres choses avec nos clients. On entend souvent dire que la galette est un produit avec une grosse marge, avec seulement de la pâte feuilletée et de la poudre d’amande. Mais on ne le joue pas comme ça. C’est un produit pour lequel on met de l’argent dans la fève. On trouve que c’est un moment important pour les familles. On estime que ce n’est pas un produit sur lequel on veut forcément faire de la marge. On veut faire plaisir à nos clients. On les remercie d’être là tous les ans. La fève coûte 2 euros, ce qui n’est pas donné ». Les galettes avec la fève bijou seront en vente jusqu’au dimanche 17 janvier. Avis aux collectionneurs !