Traversez le temps avec un sport peu connu : les arts martiaux historiques européens, ou AMHE. On compte 1 500 pratiquants en France. Combats à l'épée ou à la hache, de l'antiquité aux Vikings en passant par le moyen âge...Direction Néris-les-Bains dans l'Allier, où une quinzaine de passionnés se retrouvent chaque semaine.
Il ne faut pas se fier aux apparences : malgré leur déguisement, les Legio Nerios pratiquent une discipline sportive exigeante. Il s’agit des arts martiaux historiques, ou AMHE. L’équipement est moderne et adapté. Mais derrière ces masques et gambisons, vestes spécialisées, les duellistes maitrisent des techniques ancestrales. Masqué, un passionné de Néris-les-Bains nous explique : “En compétition, tout compte sauf les pieds et les gants. Le but du jeu est de toucher sans se faire toucher.”
Une part d'imaginaire
Certains pratiquent le combat à l’épée longue. Epée de chevalier, c'est un peu la star des séries médiévales. L’AMHE traverse des siècles d’histoire. Ainsi du Roi Arthur à Dark Vador en passant par Gandalf, l’imaginaire est source d’inspiration. « Dans Le Seigneur des anneaux, il y a de beaux combats. Sans le côté épée médiévale, il y a aussi Star Wars ! » explique une participante. « Ce n’est pas le côté spectacle qui m’attire, c’est vraiment le côté martial », intervient un autre combattant.
Une part d'histoire
Antoine Costecalde, vice-président des Legio Nerios, raconte l’histoire du club : « On s’est basés sur le lieu où on s’entraine. Il y avait une compagnie romaine ici, donc Legio, et Nerios parce que c’est le Dieu local celte. Certains veulent combattre comme les chevaliers. Par exemple, Aurélien adore l’épée de côté, moi, c’est tout ce qui est Vikings. On retrouve ce qu’eux vivaient dans es combats, avec leurs techniques… Il ne fallait pas se faire toucher. »
Au milieu de tous ces preux bretteurs, une nouvelle venue : Matilda. Elle aussi croise le fer, ou plutôt le plastique pour débuter. “ Je voulais vraiment apprendre à manier une arme. J’aime cet univers là. Les techniques sont très intéressantes. C’est comme un jeu d’échecs, il faut toujours penser au coup d’après. »
Une compétition à Clermont-Ferrand
Maxime est le roi de la roulade et de l’épée de côté. Il fait partie des compétiteurs du club. “La compétition rajoute un truc en plus. L’idée de pouvoir affronter d’autres personnes, ça nous pousse, ça a un côté fun très sympa.” Amusante, sympathique, la discipline reste sérieuse. Le club est affilié à la fédération française des Arts Martiaux Historiques Européens. Pour voir une vraie compétition, rendez-vous les 13 et 14 avril à Clermont Ferrand pour le tout premier tournoi fédéral.
-Propos recueillis par Stéphane Trentesaux pour France 3 Auvergne