A l’issue du second tour des élections législatives le 19 juin dans l’Allier, l’Assemblée Nationale comptera 3 nouveaux visages. Yannick Monnet (NUP-PCF), Jorys Bovet (RN) et Nicolas Ray (LR-UDI) font leurs premiers pas en tant que député. Découvrez le parcours de ces 3 nouveaux élus.
L’Allier envoie 3 primo-députés à l’Assemblée Nationale à l’issue du second tour des élections législatives le 19 juin : Yannick Monnet (NUP-PCF) pour la 1ère circonscription, Jorys Bovet (RN) pour la 2ème et Nicolas Ray (LR-UDI) pour la 3ème. Découvrez le parcours de ces nouveaux élus.
Qui est Yannick Monnet ?
Yannick Monnet (PCF), un éducateur de 46 ans, a été élu dimanche député de la première circonscription de l'Allier, historiquement marquée par le communisme. Le nouveau député a recueilli 55,51% des voix face au candidat de la majorité et succède à un autre communiste, Jean-Paul Dufrègne, qui avait choisi de ne pas se représenter. Yannick Monnet a exercé pendant 10 ans le métier d'éducateur spécialisé de rue, à Moulins, avant d'obtenir un diplôme en ingénierie sociale et de travailler pour différentes structures sociales, dont l'accueil de réfugiés. Adhérent du parti communiste "depuis plus de 20 ans", il dit avoir eu envie de s'engager en 1995, à tout juste 19 ans, après la victoire de l'extrême-droite dans plusieurs municipalités.
Rompu à la politique et aux élections, il s'est présenté depuis à toutes les élections municipales à Moulins. La justice "ou l'injustice sociale", sont, avec la lutte contre le racisme, ses sujets de prédilection. En tant que député, il souhaite œuvrer pour l'accès aux soins, le pouvoir d'achat et les questions liées à l'agriculture. "Quand on est travailleur social, on se dit que la politique donne des perspectives et aide à penser à l'avenir sous un jour meilleur", dit-il à l'AFP. Amateur de pêche, de moto et de sport, il est en couple et père de deux enfants.
Qui est Jorys Bovet ?
Jorys Bovet, élu surprise pour le Rassemblement national dans la 2e circonscription de l'Allier dimanche à l'issue du second tour des élections législatives, est un chauffeur-livreur novice en politique. Jorys Bovet a battu la candidate de la Nupes Louise Héritier (LFI) d'une courte tête obtenant 50,22% des voix dans cette circonscription qui englobe la ville de Montluçon. Le nouveau député, peu connu localement, a 29 ans, et est encarté depuis moins de deux ans au RN. Celui qui se présentait pour son premier mandat se considère lui-même comme un "novice" en politique. Il a choisi de s'engager car il est "inquiet de voir la direction que prend la France", dit-il.
Né à Saint-Martin d'Heres (Isère), il habite le bassin de Vichy, dans une autre circonscription, mais revendique "des attaches familiales" à Montluçon. "Issu du monde du travail", il aspire à "défendre" et "dynamiser" cette circonscription qui souffre de désindustrialisation et d'un taux de pauvreté supérieur à la moyenne. "Je suis dans le vrai monde. Je travaille depuis que j'ai 16 ans. Je connais la vie de monsieur et madame tout le monde. Et je vois que depuis plusieurs années, le pouvoir d'achat se détériore, tout le monde est taxé, les gens en ont assez...", avait déclaré Jorys Bovet au quotidien régional La Montagne.
Qui est Nicolas Ray ?
Nicolas Ray (LR-UDI), un inspecteur des finances publiques de 41 ans, a été élu dimanche député de la 3e circonscription de l'Allier, face à la sortante de la majorité présidentielle. Il est arrivé largement en tête face à Bénédicte Peyrol (LREM) avec 60,98% des voix. Le candidat de la droite et du centre avait déjà déjoué les pronostics en devançant d'une courte tête la députée sortante au premier tour. Son engagement en politique remonte à 2001, où il participe aux élections municipales à Cusset, avant de s'encarter à l'UMP en 2003. Élu de la majorité de droite depuis 2014 à Bellerive-sur-Allier, il a également été suppléant du candidat LR Gabriel Maquin aux législatives en 2017.
Né à Vichy de parents commerçants, il a suivi des études de sciences politiques à Paris, puis réussi le concours d'inspecteur du Trésor, qui l'a conduit à exercer pendant cinq ans à la trésorerie de Vic-sur-Cère, commune rurale du Cantal. Il retrouve l'Allier en 2012 et entre à la direction départementale des finances publiques à Moulins. Sensible aux questions de ruralité et d'agriculture, il aspire également à faciliter le désenclavement de son territoire. "Très famille", il est pacsé et se décrit comme "sincère, sérieux et perfectionniste". Il a pratiqué le violoncelle, apprécie les randonnées, les voyages, la Corse et la gastronomie.