Allier : une entreprise remporte un marché avec l'armée pour la production de tests de dépistage du COVID 19

Basée à Montluçon dans l’Allier, l’entreprise Kappa City Biotech vient de remporter un marché avec la direction générale de l’armement. Objectif : produire dès l’automne prochain plusieurs centaines de milliers de tests de dépistage du COVID 19.
 

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La bonne nouvelle est tombée le 8 juin dernier. L’entreprise Kappa City Biotech, basée depuis 2013 à Montluçon dans l’Allier, a été retenue dans le cadre d’un appel à projets lancé en mars dernier par la direction générale de l’armement. L’appel à candidatures était à la recherche de toute solution innovante pour lutter contre le COVID 19. Une aubaine pour cette société qui développe et fabrique des tests rapides de diagnostic, des « lateral flow ». Elle est spécialisée dans les tests de drogues et de stupéfiants, urinaires et salivaires. Grâce à ce marché que l’entreprise vient de remporter, l’objectif est de fabriquer plusieurs centaines de milliers de tests COVID 19 par mois. Frédéric Rodzynek, le président de la société bourbonnaise, explique : « On va recevoir des aides pour faire notre recherche et développement pour mettre au point un test dans notre laboratoire. Pour peu qu’on nous aide à acheter l’outil industriel qui correspond aux besoins, on va pouvoir à terme fabriquer plusieurs centaines de milliers de tests par mois, pour déjà répondre à la crise en cours. On pourra être prêts pour une éventuelle deuxième ou troisième vague, ou même un COVID 22 ou un COVID 25 ».

Un marché de 776 000 euros

Désormais, plusieurs vagues de développement du projet vont se mettre en place. Frédéric Rodzynek souligne : « C’est un marché qui porte sur un total de 776 000 euros et qui se passe en deux phases. La première est la phase de recherche et développement. Le budget va nous permettre d’acheter des matières premières. Ca consiste à mettre au point ces tests rapides de dépistage du COVID 19, réalisables en 10 à 15 minutes. Ensuite il faudra que l’on fasse valider cliniquement les performances de notre test. Puis on pourra passer dans une seconde phase, qui est liée à la majeure partie du financement, et qui est l’organisation interne de nos capacités de production, avec notamment l’achat d’équipements ».

Des embauches possibles

Des tests virologiques et sérologiques seront alors mis au point à Montluçon. L’entreprise aimerait commencer à produire et monter en puissance à partir d’octobre novembre. Un développement qui ira sûrement de pair avec des embauches. Frédéric Rodzynek indique : « L’achat d’équipements industriels suppose la présence d’opérateurs et de personnes au laboratoire. Cela suppose aussi plus d’administration. La montée en puissance est automatiquement humaine. On devrait embaucher entre 8 et 15 personnes, pour une équipe de 10 personnes actuellement ».

Regagner une indépendance de production

Pour le président de la société bourbonnaise, l’objectif est aussi de regagner une indépendance de production sur ce type de matériel stratégique en cas de pandémie. Il conclut : « On espère pouvoir répondre à une problématique majeure qui s’est révélée pendant cette crise du COVID 19, notre dépendance en matériel médical auprès d’autres pays. Tout est fabriqué à l’étranger. On est soumis aux capacités de production de pays tiers. On a un vrai talon d’Achille par rapport à ça en France en cas d’urgence sanitaire ».

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