Connaissez-vous le résistant Jean Veyssières ? Cet ancien gendarme d’Aigueperse (Puy-de-Dôme) est mort il y a 80 ans dans un camp de concentration après avoir été déporté. Il est devenu le parrain de la 425ème promotion de l’école de gendarmerie de Montluçon.
C’était un héros presque ordinaire : Jean Veyssières, gendarme d’Aigueperse (Puy-de-Dôme) dans les années 1930 puis résistant au sein des forces françaises de l’intérieur pendant la Seconde guerre mondiale. Sous l’occupation, il devait voler des munitions aux Allemands et récolter des informations. En tant qu’agent du renseignement, il informe sur la position des barrages, les familles recherchées par la police de Vichy, les jeunes désignés par le STO. Il est le seul gendarme résistant de sa brigade.
"Les valeurs" du résistant mises à l'honneur
Un résistant honoré par l’école de gendarmerie de Montluçon et qui devient le parrain de cette nouvelle promotion. Samuel Lorentz, président de la promotion des élèves gendarmes de Montluçon, explique : « Il représente un guide, mais c’est surtout un parcours historique. C’est une personne qui a donné sa vie, son sang, pour ses valeurs. Les valeurs, c’est quelque chose de très important pour un gendarme. »
Pour connaître l’histoire de Jean Veyssières, les élèves gendarmes se sont tournés vers l’association culturelle d’Aigueperse. L’ancien résistant serait décédé d’une tuberculose dans un camp de concentration en janvier 1945. Il avait été déporté quelques mois plus tôt, dans un immense convoi que l’on découvre vraiment aujourd’hui. « C’est un convoi très émouvant pour notre région, pour Aigueperse et pour l’Auvergne en général. C’est un sujet sur lequel notre association a entamé des recherches, ce convoi, et nous avons réuni 1505 noms, 1505 personnes », raconte Jean-Claude Lamazière, historien à l'association culturelle d'Aigueperse.
Les hommages à un homme de l'ombre
Dans quelques mois, Jean Vessieyres sera à nouveau honoré. La caserne d’Aigueperse devrait bientôt prendre le nom de l’ancien résistant. Près de 300 personnes étaient présentes lors d’un hommage rendu le lundi 15 décembre.
-Propos recueillis par Yoann Dorion pour France 3 Auvergne