Retour à la case prison pour une habitante de Montluçon, dans l'Allier. Déjà condamnée en avril dernier pour avoir passé plus de 2 000 appels malveillants aux pompiers, elle a écopé lundi 20 décembre d'une peine de 10 mois de prison ferme. Cette femme de 42 ans avait même frappé un pompier intervenu à son domicile.
Elle avait été condamnée en avril dernier pour avoir passé près de 2 000 appels malveillants aux pompiers de l’Allier. Une femme de 42 ans était de retour à la barre du tribunal correctionnel de Montluçon lundi 20 décembre. Elle a été condamnée à une peine de 10 mois de prison ferme. Elle avait recommencé à harceler les secours. Quelque 368 appels ont été comptabilisés aux pompiers de l'Allier entre sa sortie de prison, le 9 octobre et le 19 novembre. S'alcoolisant massivement, cette femme appelait pour parler ou se plaindre. Parfois, des interventions ont été nécessaires car elle affirmait s'être plantée un couteau dans la main, s'être défenestrée ou alors qu'il y avait le feu chez elle.
Un pompier frappé
Quand les secouristes sont arrivés à son domicile, le 28 novembre et le 2 décembre pour des malaises et une blessure à la tête, elle s'en est pris à eux, les a accusés de viol, a frappé l'un d'eux et tenté de badigeonner un autre avec son sang alors qu'elle se sait atteinte d'une hépatite C. Devant le tribunal lundi 20 décembre, la quadragénaire, jugée en comparution immédiate, a assuré notamment que les pompiers ne l'avaient pas comprise au téléphone. " fer, la prévenue ne se remet pas du tout en question, et on ne peut que l'empêcher de nuire", a déploré le substitut du procureur Christophe Da Costa, qui a requis dix mois de prison ferme.
Une femme déjà condamnée
La quadragénaire avait déjà été condamnée en avril dernier. Des caries, des punaises de lit, un chien trop bruyant : elle avait passé plus de 2 000 appels aux pompiers en un an et avait été condamnée à six mois de prison ferme jeudi 29 avril par le tribunal correctionnel de Montluçon. Cette femme comparaissait alors pour "appels téléphoniques malveillants" ainsi que pour des "violences" envers un pompier. Entre janvier et octobre 2020, la justice avait recensé 1 900 appels aux pompiers de Montluçon qu'elle "harcelait" régulièrement depuis 2018, pour des motifs souvent futiles. Au total, lors de son premier procès, une cinquantaine d'interventions avaient été recensées à son domicile. Son avocate avait alors rappelé l'alcoolisme sévère dont souffrait sa cliente.
Le coût des interventions estimé
Lundi 20 décembre, l'avocat des pompiers et du Service départemental d'intervention et de secours (SDIS) 03, Me Michel Pradillon, a estimé que "le coût des 17 interventions chez cette dame dépass(ait) les 1 200 euros", et surtout qu'elles auraient pu se faire au détriment d'autres plus importantes. L'avocate de la prévenue, Me Valérie Bourg a quant à elle rappelé la grande détresse sociale de sa cliente, très isolée, ainsi que ses problèmes psychiatriques. Elle a également fait valoir que dans la précédente affaire, un expert avait conclu à une altération du discernement. L'altération du discernement a également été retenue lundi par le tribunal qui a assorti sa condamnation de 10 mois de prison ferme d'un maintien en détention, 5 ans d'interdiction de séjour dans l'Allier, et l'obligation d'indemniser les victimes.