Un fût de produits radioactifs a été retrouvé lundi 18 mars à Monétay-sur-Loire, dans l’Allier. Découvert sur l'exploitation d'un agriculteur, il a été mis en sécurité par une cellule spécialisée des pompiers.
C’est un agriculteur qui a découvert le conteneur contenant des matériaux radioactifs, lundi 18 mars, en début d’après-midi, à Monétay-sur-Loire, dans l’Allier. Le fût de 300 litres se trouvait dans un fossé, aux abords de son exploitation.
Il décide alors de ramener l’objet sur son exploitation. Il découvre alors à l'intérieur des tuyaux sur lesquels se trouve un « trèfle radioactif », sigle indiquant la présence de la radioactivité.
Il contacte alors les pompiers de l’Allier et un périmètre de sécurité est alors mis en place. Une cellule spécialisée, la NRBC (une cellule nationale nucléaire, radiologique, biologique et chimique) des sapeurs-pompiers intervient. Les spécialistes découvrent alors la présence de radioactivité dans le fût : il s’agit en fait de morceaux de paratonnerres qui auraient été démontés et placés à l'intérieur du conteneur.
Le fût doit être transporté dans une usine de traitement
Recouvert par une plaque métallique, le fût a été placé au fond d'un puits, qui se trouve sur l’exploitation agricole et dont le propriétaire ne se servait plus. Des analyses de radioactivité ont été effectuées sur l’agriculteur ainsi que sur un gendarme : heureusement, aucune trace de radioactivité n’a été retrouvée sur eux.Une dizaine de gendarmes est intervenue sur place jusqu’à 19 h. Un technicien doit venir identifier la provenance du produit de manière plus précise dans les prochaines heures. D’ici jeudi 21 mars, une société spécialisée doit transporter le fût dans une usine de traitement.
De la radioactivité dans les paratonnerres
Surnommés les parads, ces paratonnerres ont été commercialisés au début du 20e siècle. Pendant des années, des milliers de paratonnerres à tête radioactive ont été installés jusqu’à leur interdiction en 1987.Plus de 40 000 paratonnerres radioactifs seraient encore présents en France selon l’association Inaparad (inventaire national des paratonnerres radioactifs). À l’époque, la présence d’éléments radioactifs, radium 226 ou américium 241, était censée augmenter la conductivité électrique autour de la pointe du paratonnerre.
Ces paratonnerres ont été placés sur toutes sortes d’édifices : clochers d’églises, campaniles de gares ou de mairies, hôpitaux, écoles, etc.
Le risque d’exposition et de contamination est négligeable tant que le paratonnerre reste en place, hors de portée et en bon état. D’anciennes têtes ont été démontées dans des déchetteries, des jardins ou même chez des particuliers.
À Poitiers, un vieux paratonnerre était tombé lors de la tempête en 2010. Il a été retrouvé en 2013. Trois personnes ont reçu de faibles doses de radioactivité, mais supérieures à la limite réglementaire pour la population.