A partir du lundi 4 novembre, certains usagers invitent les passagers des bus de Moulins à ne plus payer leur titre de transport. Ils entendent dénoncer les problèmes récurrents depuis que l’offre de transport a changé, le 1er septembre.
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Depuis début novembre, un tract circule dans la ville de Moulins, dans l’Allier. Il invite les passagers des bus de la commune à ne plus payer leur titre de transport à partir du lundi 4 novembre. Par ce tract, édité par des usagers et des chauffeurs de bus, ils veulent dénoncer les problèmes récurrents depuis que Kéolis est en charge de l’offre de transport à Moulins, le 1er septembre. Nicolas Montcriol, usager et parent d’élève, explique : « Il n’y a pas suffisamment de bus. Ils ont mis des bus anciens, dont certains affichent 750 000 km au compteur. Certains tombent en panne. D’autres ont des trappes d’électricité défaites ». Il ajoute : « Pour les bus scolaires, ils ont mis des bus de 3 mètres de moins de long. Les enfants sont entassés. Parfois on leur refuse l’accès. De plus, certains arrêts ont été purement et simplement supprimés ».
Des chauffeurs de bus en colère
Les chauffeurs de bus soutiennent le mouvement initié par certains usagers. Jean-Marc Collot, délégué syndical CGT, souligne : «
Nous sommes en colère et nous dénonçons nos conditions de travail. Nos journées sont rallongées car il y a des coupures de service. Depuis le 1er septembre, il y a 13 arrêts de travail pour épuisement ». Il poursuit : «
Certains conducteurs voulaient refuser la vente de ticket et soutenir le mouvement des usagers. Mais la direction les a menacés de sanctions disciplinaires ».
La direction de Kéolis invite les usagers à payer leur voyage
De son côté, la direction de Kéolis récuse ces allégations. Magali Maurice, directrice de Kéolis Moulins, affirme : «
J’ai contacté le délégué syndical CGT et il n’y a eu aucune pression de ma part. J’invite les usagers de bus à ne pas suivre le mouvement. Il faut bien être en possession de son titre de transport ». Elle poursuit : «
Concernant l’état des bus, on attend 5 véhicules neufs qui doivent arriver en janvier. En attendant, ce sont des bus de transition. A propos de l’offre de transport, un groupe de travail a été mis en place. La dernière réunion de ce groupe date du 11 octobre et un nouveau roulement est lancé depuis le 4 novembre. Enfin, à propos des arrêts supprimés, certains fonctionnent toujours en horaire scolaire. Il y a toujours une solution de report ». A Moulins, le bras de fer entre Kéolis et les chauffeurs de bus, soutenus par les usagers, semble se durcir.