Mouvement des surveillants de prison : à Moulins, dans l’Allier, un détenu saisit la justice

Mercredi 24 janvier 2018, un détenu du centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure a déposé un recours en justice pour dénoncer les conséquences du mouvement des gardiens.

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Alors que le mouvement est entré ce jeudi 25 janvier 2018, dans son onzième jour, un détenu du centre de Moulins-Yzeure, dans l'Allier a déposé un recours en justice pour dénoncer les conséquences des blocages de surveillants sur les personnes incarcérées, a annoncé l'Observatoire international des prisons (OIP).

Ni douche, ni promenade depuis 9 jours



Le détenu indique que "depuis neuf jours", il n'a pu prendre "aucune douche", "n'a pas eu droit à des promenades et reste donc dans sa cellule de neuf mètres carré" et que "les poubelles de sa cellule ou des couloirs ne sont pas collectées".

"Depuis neuf jours, mon client n’a pas pu passer de commande à la cantine. Or, pour les détenus, le passage par la cantine est indispensable pour avoir un niveau de vie correct en cellule. Il faut environ 200€ de budget cantine aux détenus. Donc c’est très compliqué pour mon client de ne rien pouvoir acheter depuis bientôt 10 jours", explique Me Gauché, l’avocat du détenu.

Une situation qui serait d'après la requête déposée mercredi 24 janvier 2018, "attestée par la famille d'une autre personne détenue dans le même établissement."

Le centre Moulins-Yzeure : une cocotte-minute prête à exploser ?


"Mon client m'a expliqué que le mouvement des gardiens commençait à provoquer des tensions entre les détenus et les gardiens. Le centre de Moulins-Yzeure devient une cocotte-minute. Les détenus commencent à taper dans les portes, à prendre à partie les gardiens. Et ce qui inquiète l'OIP, c'est le fait que les visites au parloir n'ont plus lieu. Or, c'est une bouffée d'air indispensable pour les prisonniers. S'ils ne l'ont plus trop longtemps, les choses pourraient dégénérer", rajoute Me Gauché.

Un service minimum assuré


"Aujourd'hui, un service minimum est assuré. Mais il consiste seulement à surveiller les cellules. Il n'y a plus de missions de réinsertion. La situation est figée. Et on parle peu des premiers touchés par ce mouvement. Quand il y a une grève des transports, on entend beaucoup de témoignages d'usagers en colère. Dans ce cas précis, on n'entendra pas parler ni les détenus, ni les familles de ceux-ci. D'autant qu'il est rare qu'ils fassent des recours en justice, de peur de représailles. Mais il faut qu'on entende leur voix", affirme Me Gauché.

Les blocages se poursuivaient dans plusieurs prisons tandis qu'un nouveau "projet d'accord" devait être présenté dans la matinée aux syndicats par le ministère de la Justice.
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