Tags antisémites, racistes et homophobes dans un collège : environ 150 personnes rassemblées contre la haine

Samedi 9 décembre, environ 150 personnes se sont retrouvées à Commentry, dans l’Allier, une semaine après la découverte de tags antisémites, racistes et homophobes dans un collège de la ville. Un rassemblement organisé par la municipalité pour dénoncer ces messages de haine et prôner la fraternité.

A Commentry, dans l’Allier, environ 150 personnes se sont rassemblées ce samedi 9 décembre, une semaine après la découverte de tags antisémites, racistes et homophobes sur les murs d’un collège. Parmi les participants, deux amis d’enfance installés à Commentry depuis plus de 60 ans. Jamais dans leur commune ils n’avaient été confrontés à de tels messages de haine : « On croit toujours que cela arrive chez les autres mais c’est arrivé chez nous. On voit bien que la droite, l’extrême-droite et l’extrême-extrême droite montent ». 
 

Un sentiment de peur et de tristesse partagé par Mélinda, d’origine turque. Elle a été profondément marquée par les tags retrouvés au collège de Commentry. Elle indique : « Je ressens de l’énervement, de l’incompréhension, de l’injustice. Ce n’est vraiment pas normal de faire autant de mal à des gens qui n’ont rien demandé. Je pense aussi tout simplement à ma famille qui est venue en France pour travailler, et au final, on les accueille comme ça. Ce n’est pas normal, c’est incompréhensible ». 

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Samedi 9 décembre, environ 150 personnes se sont retrouvées à Commentry, dans l’Allier, une semaine après la découverte de tags antisémites, racistes et homophobes dans un collège de la ville. Un rassemblement organisé par la municipalité pour dénoncer ces messages de haine et prôner la fraternité. ©C. Da Silva / C. Darneuville / D. Robert
Une enquête en cours

Mais cet après-midi-là, les habitants de Commentry s’unissent derrière une même bannière : le vivre ensemble. Des valeurs qui se transmettent dès le plus jeune âge, selon un père de famille. Il a souhaité se rendre à ce rassemblement avec son fils de 7 ans. Il souligne : « J’ai envie qu’il connaisse une société où on vit tous en harmonie, quelles que soient nos différences. La France a été construite par différentes vagues d’immigration. Je pense qu’il est important de continuer à cultiver nos différences et à vivre tous ensemble ». 
Le ou les auteurs de ces tags antisémites, racistes et homophobes n’ont pas encore été retrouvés. Une enquête de la gendarmerie est en cours.

Propos recueillis par Camille Da Silva / France 3 Auvergne

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