Avez-vous déjà flashé sur un poulet ? En Auvergne, depuis 2016, grâce à un QR Code lu par son smartphone, il est possible de remonter jusqu’à l’éleveur. Un système de traçabilité original mis en place par le Syndicat de défense des volailles fermières d’Auvergne, basé à Vichy.
Papiers s’il vous plait ! Nom, prénom, adresse de l’éleveur : depuis 2016 les poulets fermiers d’Auvergne montrent patte blanche. Pour ce faire, les emballages des volailles disposent d’un QR Code qui ne demande qu’à être flashé. Dès lors, sur son smartphone, le consommateur découvre une petite vidéo intitulée « A la rencontre des éleveurs d’Auvergne ».
Mettre un visage sur un poulet
« Nous n’avons rien à cacher et c’est pour cette raison que nous avons souhaité offrir la transparence aux consommateurs », explique Patricia Nifle, directrice du Syndicat de défense des volailles fermières d’Auvergne (SYVOFA), situé à Vichy. Dans des vidéos, 190 des 200 éleveurs de la filière Label Rouge et IGP racontent en moins d’une minute qui ils sont, parlent de leur métier, de leur poulailler et de leur façon de travailler. Le consommateur peut ainsi mettre un nom et un visage sur chaque poulet. « Nous avons souhaité des témoignages spontanés. Aussi, nous n’avons rien préparé pour que le discours des éleveurs soit le plus naturel possible», précise la directrice du SYVOFA. Les éleveurs de la filière sont majoritairement situés dans l’Allier et le Puy-de-Dôme.
Convaincus qu’un message sérieux passe toujours mieux avec de l’humour, le Syndicat a réalisé une pub tv humoristique intitulée « Flashez les poulets ».
Comme des coqs en pâte
En plus de ce système de traçabilité, le Syndicat de défense des volailles fermières d’Auvergne a également été précurseur dans la « démédicalisation » de l’élevage. Chez ses adhérents, depuis plusieurs années, les substances médicamenteuses sont bannies (antibiotiques et anticoccidiens de synthèse). « Nous pratiquons des méthodes alternatives naturelles. Pour renforcer les défenses immunitaires de nos poulets, nous utilisons des traitements préventifs à base d’ail, de thym, d’origan ou encore de citron», se félicite Patricia Nifle. Les conditions d’élevage font également l’objet d’un cahier des charges strict afin de garantir le bien-être animal.
Avec un marché en croissance de 10% l’an dernier, les consommateurs semblent être de plus en plus nombreux à flasher sur ces poulets d’Auvergne.