Un Canadair, un avion bombardier d’eau, devrait survoler Vichy dans l’Allier mercredi 20 avril 2022 et faire plusieurs passages sur le lac d’Allier afin de remplir ses réservoirs. Un entraînement dans le cadre d’un exercice avec les sapeurs-pompiers qui luttent contre les feux de forêt.
Un Canadair, un de ces avions jaune et rouge de la Sécurité Civile, devrait survoler Vichy dans l’Allier mercredi 20 avril. Point d’orgue de ses passages, le plan d’eau du lac d’Allier où il fera le plein d’eau entre le pont de l’Europe (le pont barrage) au nord et le pont de Bellerive au sud (qui porte désormais le nom de Jacques Chirac).
En effet les Canadairs, ces avions bombardiers d’eau spécialisés dans la lutte contre les feux de forêts, sont amphibie. Ce qui signifie qu’ils peuvent à la fois se poser sur la piste d’un aérodrome ou sur un plan d’eau. Et pour remplir leurs citernes embarquées, ils effleurent la surface de l’eau grâce à leurs deux écopes disposées sous le fuselage. En à peine 12 secondes (en moyenne), ils parcourent 1 500 mètres et récupèrent les 6 000 litres d’eau qu’ils vont ensuite larguer sur les sites où le feu fait rage.
A l’ouest de la région Auvergne-Rhône-Alpes, les sites adaptés ne sont pas nombreux. Mais Vichy avec une ligne droite d’un peu plus de 2 000 mètres de part et d’autre de la Rotonde (correspondant au bassin des compétitions d’aviron, de voile ou de ski nautique) et bien qu’en plein centre-ville répond aux critères.
Mercredi, si les conditions météo le permettent, un Canadair effectuera des rotations entre Vichy et le secteur d’Ebreuil où un entraînement à la lutte contre les feux de forêts mobilisera des pompiers d’Auvergne et de casernes des départements voisins. Ce n’est pas qu’une hypothèse, de telles opérations aériennes avaient été nécessaires pour combattre un incendie dans l’Allier en août 2015.
Le passage des Canadairs est un spectacle pour les riverains, mais c’est un exercice qui demande beaucoup de concentration et de précision pour les 2 pilotes à bord. Et pour les embarcations présentes les consignes sont claires : il faut immédiatement libérer le plan d’eau dès le premier passage de l’avion qui effectue une reconnaissance à environ 50 mètres d’altitude. Il indique ainsi son axe de travail sur une bande d’au moins 500 mètres (dans le cas présent sur toute la largeur de l’Allier). Puis il faut attendre au moins une heure après le dernier passage pour y naviguer à nouveau.