Pour l'association Stop Ambroisie, "l’Etat n’a jamais eu la volonté de s’attaquer au problème". Depuis 35 ans que l’ambroisie est « problème de santé publique », le nombre d’allergiques à l’ambroisie a quadruplé en Rhône Alpes, de 5% à 21 % de la population.
C’est une charge en bonne et due forme que l’association Stop Ambroisie a réalisée lors de sa dernière assemblée générale. Et l’association d’accuser directement l’Etat de n’avoir pas réellement la volonté de s’attaquer au problème.
21% d'allergiques en Rhône Alpes
Pointant un quadruplement de la population d’allergique à l’ambroisie en Rhône-Alpes de 5% à 21%, l’association observe que personne n’est officiellement en charge de la lutte contre l’ambroisie en France.
L’association Stop Ambroisie explique que les actions entreprises ne le sont qu’au titre du volontariat, un dispositif très insuffisant pour régler le problème.
Une action (trop) largement basée sur le volontariat
Pourtant dans la région, des communes se sont engagées grâce à des citoyens mobilisés dans une lutte efficace comme à Génissieu dans la Drôme, où s’est tenue l'assemblée générale de Stop Ambroisie.
Dans ces communes, en fin de saison, il n’y avait plus d’ambroisie capable de réalimenter le stock de graines dans le sol. Pour l’association c’est la démonstration qu’on peut y arriver, tout est question de volonté.
Vers 40% d'allergiques ?
L’association réalise une prédiction bien sombre : au rythme de croissance actuelle du nombre d’allergique, on pourrait bien attendre les 40 % dans les 10 à 15 ans à venir.
Un coléoptère salvateur ?
Un rayon de lumière dans ce tableau bien sombre : un petit coléoptère, Ophraella Communa, se nourrissant d'ambroisie pourrait arriver chez nous bientôt. Pour l’heure, l´ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire) explore l’éventuel impact de ce coléoptère sur les cultures de tournesols.