Un groupe anarchiste a revendiqué, mercredi 19 juillet en fin de journée, l'incendie d'une antenne relais de la société TDF (Télé Diffusion de France) dans la nuit de lundi à mardi à Saint-Laurent-sous-Coiron (Ardèche). Cet acte a privé 165.000 foyers de télévision et de radio.
"Partant du constat que la technostructure qui nous enchaîne est omniprésente, nous pouvons la saboter partout, tout le temps", revendique un collectif baptisé "Individualités sauvages" dans un communiqué publié sur le site Indymedia Nantes, proche de la gauche radicale.
Dans son communiqué, intitulé "Les communications ennemies partent en fumée", le collectif explique s'être introduit sur le site après avoir "coupé les clôtures, forcé les portes avec pince et pied de biche" et avoir "foutu le feu avec de l'essence au matériel électronique de plusieurs locaux et antennes".
Plus de 40.000 clients SFR ont également été privés de réseau dans les départements de la Drôme et de l'Ardèche à la suite de cet acte de vandalisme.
La gendarmerie de l'Ardèche ne souhaite pas s'exprimer sur une affaire en cours, assurant que la section de recherche de Grenoble avait ouvert une enquête.
Cet acte de malveillance est le dernier d'une série de sabotages visant des entreprises survenus dans la région ces derniers mois. En mai, des véhicules du distributeur d'électricité Enedis avaient été incendiés à Grenoble. Quelques jours plus tard, à Crest dans la Drôme, des locaux de la même société étaient également partis en fumée.
Enfin, dans la nuit du 14 au 15 juin, un autre pylône de TDF était incendié à Piégros-la-Clastre, encore dans la Drôme.
Ces actions ont toujours été revendiquées quelques jours plus tard par un groupe anarchiste dont le nom change à chaque fois sur la plate-forme Indymedia.
TDF était injoignable dans la soirée de mercredi.