En Ardèche, les brebis ont effectué leur transhumance. L’été, les troupeaux prennent de la hauteur et savourent les pâturages en altitude. A l’automne, il faut redescendre dans la plaine, la panse bien pleine.
A 1.300 mètres d’altitude, quelque 300 brebis ont pris du plaisir à festoyer. Mais les couleurs automnales imposent le retour en plaine. Quatre éleveurs, aidés de leurs proches, reprennent le chemin vers l’exploitation principale.
Tout ce petit monde a hâte de redescendre. Mais, il faut garder le rythme et éviter les dispersements. La descente dure un peu moins de trois heures, c’est moins qu’à la montée.
''J’ai une estive qui dure à peu près quatre mois où elles mangent de l’herbe en altitude tout l’été, raconte Samuel Bonin, éleveur. Là, maintenant, elles se languissent de redescendre. Il commence à faire froid. Elles courent beaucoup. Il est temps de redescendre dans la plaine pour manger des châtaignes et de l’herbe''.
Un moment festif, en pleine nature
Le trajet se fait dans la convivialité, comme le relate Matthieu. ''On est venu en famille, trois générations. C’est un moment festif, en pleine nature. La forêt, c’est simple. On est à l’écoute de la nature, des bêtes, c’est super, très festif''.Une fois arrivés à l’exploitation, il faut souffler un peu. Les brebis passeront la nuit dans l’étable. Le lendemain, les éleveurs récupéreront leurs brebis pour les conduire dans leur bergerie.
Ariel Perrier, éleveuse, a hâte : ''Je me languis qu’elles soient à la maison, qu’elles soient à la bergerie. C’est une passion. C’est mes bêtes ''.
Entre temps, l’herbe a repoussé en plaine…de quoi profiter encore un peu du plein air. Et cerise sur le gâteau, des châtaignes qui compléteront le festin durant plusieurs semaines.