Suivant l'appel des syndicats, depuis le mercredi 28 août, la casi totalité du personnel de santé des urgences et du SAMU de l'hôpital de Privas est en grève. Elle rejoint ainsi le mouvement de contestation nationale commencé au printemps et comptant à ce jour 241 services des urgences en grève.
Les dernières annonces du ministre de la santé Agnès Busyn ne suffisent pas à calmer la colère du personnel des urgences et des SAMU de l'hôpital de Privas. Les soignants rejoignent ainsi le mouvement national du collectif Inter-Urgences.
Les infirmiers et les aides-soignants n'ont toujours pas reçu la prime de 100 euros net par mois annoncée par la ministre en juin dernier. Et malgré les dernières annonces du lundi 02 septembre pour désengorger les urgences et trouver des solutions de fond, aucune annonce concernant une hausse des effectifs ni de réouverture de lits d'hospitalisation n'a été faite.
Le ministère entend plutôt développer la télé médecine auprès des personnes âgées des Ehpad, et les SAMU pourront bientôt orienter avec une ambulance les malades vers des cabinets de ville. Des mesures qui laisse septique une assistante de régulation médicale que nous avons rencontré cet après-midi au SAMU de Privas : "Les médecins sont aussi surbookés, comment vont-ils pouvoir accueillir de nouveaux patients alors qu'il est déjà bien difficile d'avoir un rendez-vous ? tout le système de santé est à revoir"
Lundi prochain, Agnès Busyn devrait de nouveau annoncer des mesures afin d'apaiser la colère. Une manifestation régionale est prévue à Valence le lendemain des annonces mardi 10 septembre à 14 h par l'ensemble des grévistes des hôpitaux de Drôme et d'Ardèche.