Dans plusieurs villages de l'Ardèche, des parents d'élèves s'élèvent contre le port du masque à l'école pour les plus petits. Le mécontentement gagne sur plusieurs fronts. Les syndicats d'enseignants en appellent à la grève le 10 novembre 2020.
À Jaujac, Joyeuse, Montpezat-sous-Bauzon ou encore à Saint-Michel-de-Chabrillanoux, dans plusieurs écoles d'Ardèche, des parents d'élèves n'ont pas souhaité scolariser leurs enfants cette semaine. Ils protestent ainsi contre le port du masque à l'école. Selon eux, le port du masque pour les plus petits, les moins de 11 ans, entrainerait des effets délétères sur leur moral.
Joint par téléphone, le syndicat SNUipp-FSU d'Ardèche rappelle aux familles "qu'il n'est pas une autorité sanitaire pour savoir si le masque à l'école est utile ou pas", mais reconnaît que "c'est une contrainte". Le syndicat laisse entendre que le masque peut être une entrave pédagogique importante. Il complique la pratique de la phonologie en classe, et entrave l'expression de certains élèves empêtrés dans la timidité. Face à ce mécontentement concernant le port du masque, le syndicat leur conseille "de se tourner vers l'administration".
Un appel à la grève pour le mardi 10 novembre
Ce qui préoccupe davantage le corps enseignant, c'est sa capacité à mettre en place le protocole sanitaire comme il est défini par le règlement. "C'est trop difficile", explique Jimmy Sangouard du syndicat SNUipp d'Ardèche.Aussi, afin de prévenir d'éventuelles fermetures d'écoles en raison de futurs clusters, l'intersyndicale du monde enseignant en appelle à une grève nationale pour le mardi 10 novembre. Des rassemblements devraient se tenir un peu partout en France.
Le syndicat SNUipp-FSU demande avant tout du personnel supplémentaire pour mettre en place "ces petits groupes", réclamés par le ministre de l'Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer. "Une fermeture des écoles serait dramatique pour les élèves", rappelle Jimmy Sangouart du syndicat FSUipp d'Ardèche, lui-même enseignant.
Il faut davantage d'enseignants pour rattraper le retard des élèves décrocheurs lors du premier confinement et éviter le brassage des élèves, mais "on a l'impression qu'on nous demande à chaque fois l'impossible" renchérit Jimmy Sangouart.