Covid-19/Ardèche : pendant le confinement, les chasseurs pratiquent la battue de régulation

L'Ardèche compte une forte population de sangliers. Si, durant le confinement, les chasseurs ne contrôlent pas cette population, de nombreux dégâts dans les cultures vont apparaître. La préfecture de l'Ardèche leur accorde une dérogation pour mettre en place des battues de régulation.

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Depuis le début du confinement, des battues de régulation sont organisées par des Associations Communales de Chasse Agrée (ACCA) afin de réguler le gros gibier, les sangliers et le chevreuil. Ces battues ont lieu un peu partout en France là ou le gibier est important et l' Ardèche n'échappe pas à la règle. Les chasseurs ardéchois ont obtenu une dérogation préfectorale pour tirer ces animaux qui causent de nombreux dégâts dans les cultures.

Des mesures Covid-19 à respecter

En cette période de confinement, les chasseurs doivent respecter plusieurs règles. Un document de régulation du gibier est envoyé à la préfecture dès la fin de la partie de chasse. Les chasseurs remplissent des attestations de déplacement, les cabanes restent fermées et les moments conviviaux sont interdits. Deux personnes seulement peuvent pratiquer la découpe des animaux. Enfin, le port du masque et le respect de la distanciation physique restent la règle pendant toute la durée de la chasse. Ces contraintes liées à la situation sanitaire se rajoutent aux mesures de sécurité habituelles qui-elles- n'ont pas changées. Elles sont rappelées à chaque début de chasse " Je vous demande d'être stricts sur ces nouvelles mesures et de ne pas passer outre" rappelle Jacques Aurange, le président de la Fédération de chasse de l'Ardèche aux 24 chasseurs présents ce dimanche 22 novembre.

Une pression de chasse à tenir 

Depuis le 07 novembre, date du retour au confinement, la Fédération de chasse de l'Ardèche enregistre 1554 sangliers et 420 chevreuils tués. En temps normal, ce serait 4000 sangliers abattus au cours d'un mois de novembre. Le gibier en Ardèche n'est pas rare et la pression de chasse doit rester forte. 19 000 sangliers ont été abattus en 2019. Un tableau de chasse conséquent que la fédération maintient élevé si elle ne veut pas trop payer les dégâts causés par ces animaux. 200 000 euros ont dû être débloqués en 2019 pour rembourser les agriculteurs. " Le montant a été sur certaines années à plus de 500 000 euros, ce sont les chasseurs qui payent et par rapport aux agriculteurs on est tenu de faire des battues de régulation" précise Lionel Sauzet, chasseur à l'AICA de l'Auzon.

La polémique

Les chasseurs ont obtenu leur permis de chasser par la préfecture de l'Ardèche, non sans avoir été la cible de nombreuses contestations. Les associations de défense des animaux comme l'Ardèche/Drôme Défense Animale (ADDA) ont manifesté leur colère pour cette dérogation. De nombreux citoyens, limités dans leur déplacement pour leurs loisirs à 1 kilomètre seulement de leur domicile n'ont pas compris cette différence de traitement.

La chasse "vue comme un sport loisir" est rapidement battue en brèche par les chasseurs rencontrés ce jour : "Ces battues de régulation, c'est moins du plaisir que lorsqu'on est libre et que l'on a pas tous ces impératifs à mettre en place " nous rappelle Jacques Aurange, le Président de la fédération de chasse de l'Ardèche. D'autres reconnaissent malgré tout un certain privilège à se retrouver en pleine nature "L'endroit est magique. Un chasseur aime la nature, se retrouver au milieu des bois est un endroit où l'on se ressource, par un temps comme aujourd'hui, c'est magique oui !" nous confie Lionel Sauzet, chasseur.

Ce dimanche 22 novembre, sur la commune de Saint-Germain, quelques sangliers ont su déjouer plusieurs tirs de carabines. Un sanglier et un chevreuil n'y auront pas échappé au cours de cette battue de régulation.






 
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