Explorer la grotte Chauvet dans la peau d'un scientifique est l'une des propositions de la nouvelle saison de la Cité des sciences et de l'industrie à Paris. Une immersion dans "ce témoignage exceptionnel de l’art pariétal" situé dans le sud de l'Ardèche. La grotte Chauvet ne se visite pas, seule une république est accessible au public.
A partir d'octobre et jusqu'en mai 2025, à la Cité des sciences et de l'industrie, l'exposition "Grotte Chauvet, l'aventure scientifique" proposera une immersion, aux côtés des chercheurs, dans la grotte paléolithique ornée, a annoncé ce mardi 25 juin Bruno Maquart, président d'Universcience, l'établissement public qui regroupe le Palais de la découverte et la Cité des sciences.
Le visiteur pourra voir "la recherche en train de se faire" dans le site du Pont d'Arc en Ardèche, resté intact depuis 21 500 ans et découvert il y a 30 ans. Les visiteurs pourront se faire une idée des questions que se posent les scientifiques sur les peintures pariétales. Mais aussi sur leurs conditions de travail pour conserver ce lieu qu'on ne peut visiter que sous forme de réplique. Une plongée dans les coulisses du travail des chercheurs.
La grotte Chauvet a été l’objet, dès sa découverte le 18 décembre 1994, d’une protection exemplaire. La décision de ne pas l’ouvrir au public et d’en assurer la sécurité a été très rapidement prise. Depuis plus de 25 ans, une équipe pluridisciplinaire étudie cette fragile cavité, dans le strict respect de sa conservation.
Site original protégé
La Grotte Chauvet, site géologique au cœur des gorges de l’Ardèche, est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 22 juin 2014. Elle a été naturellement préservée durant plus de 20 000 ans avant d’être découverte par hasard en 1994, par des spéléologues amateurs. Le porche d’entrée préhistorique de la cavité s’était effondré, empêchant animaux et humains de pénétrer à l’intérieur.
Depuis sa découverte, l'accès est strictement réservé aux seuls chercheurs et scientifiques. La cavité ornée dite grotte Chauvet rassemble des centaines de dessins d’une qualité exceptionnelle. Leur datation est estimée à environ 36 000 ans. Soit 18 000 ans de plus que les parois ornées de la grotte de Lascaux. C'est tout un bestiaire qui est représenté comptant 14 espèces animales, dessinées ou gravées sur les parois.
#CeJourLà | Le 18 décembre 1994, le spéléologue Jean-Marie Chauvet, accompagné de 2 amis, découvre les peintures paléolithiques de la grotte de la Combe d'Arc, ou grotte Chauvet. Elle est l'un des trois plus beaux témoignages de l'art pariétal avec Altamira et Lascaux. pic.twitter.com/skEeIA7TA3
— Ministère de la Culture 🇫🇷 (@MinistereCC) December 18, 2021
Sans équivalent, la grotte est le plus ancien chef-d’œuvre de l’humanité connu à ce jour. La grotte Chauvet a été classée au titre des Monuments historiques en 1995. Elle fête cette année les 30 ans de sa découverte et les 10 ans de son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. La grotte ardéchoise est "l'un des trois plus beaux témoignages de l'art pariétal avec Altamira et Lascaux", selon le ministère de la Culture.
Plus vraie que nature
Pour admirer cet extraordinaire ensemble de peintures, dessins et gravures, la plus importante réplique de grotte ornée au monde a été créée et vous accueille sur les hauteurs de Vallon-Pont-d’Arc, au cœur d’un site naturel. Cette réplique de la célèbre grotte ornée ardéchoise a été réalisée pour permettre aux visiteurs de découvrir ce chef-d’œuvre et de préserver la cavité originale. Le 25 avril 2015, la réplique de la grotte Chauvet a accueilli ses premiers visiteurs.
La visite de cette réplique recrée la magie et les conditions de visite de la grotte originelle. Fraîcheur, obscurité, humidité, les univers sonore et olfactif sont fidèlement restitués, pour vous offrir une immersion totale. À travers un parcours s’effectuant sur une passerelle ponctuée de dix stations d’arrêt et d’observation. Les visiteurs peuvent ainsi cheminer au milieu des stalactites, stalagmites et draperies. Les dessins paléolithiques ont été fidèlement reproduits. Les animaux tracés par les Aurignaciens voilà près de 36 000 ans émergent de l’obscurité.