Une résidence itinérante et pédestre pour chercheurs démarre ce 1er mai de la grotte Chauvet en Ardèche à celle de Lascaux, en Dordogne. 380 km de chemins à parcourir entre les deux sites et autant de paysages et de rencontres pour nourrir l'imaginaire et la créativité de ces 21 premiers randonneurs-chercheurs.
"Marcher depuis la nuit des temps" est le nom du projet à la fois scientifique et artistique porté par Georges Matichard, responsable de l'Agence Monik LéZart, centre de créations artistiques basé à Génolhac (Gard) dans les Cévennes.
Amoureux de l'art pariétal et de façon plus générale, curieux des prémices de la créativité, Georges Matichard mène tambour battant depuis deux ans ce projet d'itinéraire culturel : relier à pied Chauvet à Lascaux soit 380 km de parcours.
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Le départ est donné ce 1er mai depuis la grotte Chauvet en Ardèche. Par groupe de huit personnes et durant huit semaines, scientifiques, historiens, ethnologues, artistes, des chercheurs-randonneurs vont se relayer toutes les semaines pour effectuer le trajet qui se terminera le 23 juin à la grotte de Lascaux en Dordogne.
Un parcours exceptionnel à portée d'humain !
De Chauvet à Lascaux, un espace-temps incroyable de 38 000 ans sur 380 km qui excite l'imagination ! Les deux grottes sont des grottes majeures de l'art pariétal. Les peintures qui se trouvent à l'intérieur questionnent notre rapport à nos origines et à la création. La grotte Chauvet, premier chef d'oeuvre de l'humanité, -36 000 ans et la grotte de Lascaux, -21 000 ans.
Basé dans les Cévennes, à proximité du tracé, Georges Matichard a inventé ce parcours pour créer un pont entre ces deux périodes. "Il y a autant de temps entre Chauvet et Lascaux qu'entre Lascaux et nous, explique Georges Matichard. C'est vertigineux ! Que s'est-il passé pendant tout ce temps ?"
Quelle a été la place de la création artistique durant cette période et comment rejaillit-elle aujourd'hui dans nos créations contemporaines ?
Georges MatichardInventeur de cette randonnée expérimentale
Depuis deux ans, Georges Matichard mène des repérages pour construire le parcours. Un trajet basé sur le vivant, les rencontres. Celui-ci est dans un premier temps expérimental mais il peut évoluer pour être définitif pour l'édition 2025.
"Le parcours s'est construit à partir de paysages inspirants mais aussi à partir de lieux ou de gens qui font vivre un territoire. Cela peut être des paysans, des artistes, des artisans d'art... Des chercheurs qui ont inventé des choses et qui le partagent avec un public", explique Georges Matichard.
Le territoire regorge d'initiatives et d'autres évènements peuvent à l'avenir se greffer à cette randonnée.
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La marche comme moteur de recherche
Pour Georges Matichard, "la marche a des vertus incroyables ! Elle répond à un besoin vital chez l'homme d'être en forme. Mais plus encore, marcher nous relie au monde qui nous entoure. Marcher nous aide à comprendre."
La marche nous ramène à un temps plus long. Un temps qui permet de se recentrer sur soi, d'observer la nature et de s'émerveiller devant certains paysages.
Georges MatichardInventeur de cette randonnée expérimentale
Selon Georges Matichard, "La marche en petit groupe permet également de créer des échanges et de partager cette part de l'intime avec d'autres personnes. Par ce biais, l'imagination fonctionne et la créativité est en marche !"
Pour chaque édition, un centre de recherche composé d'un comité scientifique et artistique devra poser le cadre de ces recherches à développer. Pour le moment, ce comité n'est pas établi quelque part mais il pourrait se fixer à Conques en Aveyron au centre de l'itinéraire.
L'objectif de cette randonnée expérimentale est de faciliter la production de travaux scientifiques et artistiques imaginés et/ou développés au cours de ce périple. A partir de l'édition 2025, cette marche devrait être ouverte à toutes les candidatures y compris les plus jeunes qui souhaitent se lancer dans les traces de nos ancêtres pour mieux imaginer le monde de demain.
