L’arche du Pont d’Arc touché par le surtourisme mais l’accès au site n'est pas remis en cause

L'arche du pont d'arc en Ardèche est un emblème de l'Ardèche. Attraction touristique incontournable, il attire 2 millions de visiteurs par an. La question de la surfréquentation rode.

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Le pont d'arc, unique au monde avec sa rivière et ses 54 mètres de haut, est le site le plus fréquenté de l'Ardèche. Il accueille 2 millions de visiteurs par an. Un photomontage diffusé sur les réseaux sociaux, faisant figurer simultanément tous les canoés qui passent sous l'arche en une heure, a fait réagir cet été. Difficile de discerner la couleur de l'eau, tant les embarcations sont nombreuses. Cette photo impressionnante utilise le procédé exagéré du time laps, soit la superposition de la réalité sur un temps donné : ici on découvre la circulation sous le Pont d'Arc à une heure de forte fréquentation. Le cliché largement diffusé cet été a provoqué le débat sur la surfréquentation. On parle de plus en plus de surtourisme : une surexposition des lieux qui pourraient rapidement conduire à leur dégradation et qu'il faut protéger. 

Limiter l'accès n'est pas d'actualité

Des sites naturels très fréquentés comme les calanques de Marseille, ont instauré un système de réservation. Faudra t-il s'y résoudre au pont d'Arc ?  " Pas besoin" affirment les loueurs de canoé qui espacent les horaires d'activité ". Sébastien Papillault, responsable d'Aigue Vive et représentant des loueurs de canoés en Ardèche, n'y est donc  pas favorable. Pour lui la fréquentation est en baisse constante. Il l'estime à -30% sur le bassin de basse-Ardèche en 2022. Le beau temps généralisé sur tout le territoire français et la hausse du prix du carburant auraient, selon lui, limité les déplacements.

Si on avait des zones comme en Allemagne, il y aurait moins de monde en même temps

Sébastien Papillault, loueur de canoés 

Les départs en excursion sont déjà échelonnés et permettent une répartition de la fréquentation : "Vous avez différents types de descentes. Pour les mini-descentes, les départs se font entre 8 et 15 heures 30 et des descentes légèrement plus longues qui se font entre 8h00 et 14h00."

Concernant les bouchons sur la rivière ? il répond à l'équipe de France 3 Rhône-Alpes, qu'ils ne concernent que 4 ou 5 jours sur une saison d'été : "A la Baule ou au Cap d'Agde, le 15 août, vous ne pouvez pas poser votre serviette sur la plage. L'été tout le monde est en vacances en même temps. Si on avait des zones comme en Allemagne, il y aurait moins de monde en même temps".

Pas besoin de réservation, ni de quotas mais de la pédagogie également pour Franck Cazin, directeur du Syndicat de gestion des Gorges de l’Ardèche, conscient des enjeux. "Ici, c'est un site classé. Il faut être très attentif. C'est notre mission de faire passer des messages pour faire en sorte que, même si la fréquentation est importante, elle soit bien supportée par le milieu naturel". Il est souvent sur le terrain et va très régulièrement à la rencontre des visiteurs pour les informer.

Une carte de visite inestimable

Le Pont d'arc est une porte d'entrée touristique inestimable. Reconnaissable entre tous, il est l'emblème de l'attractivité du département et les autorités ne sont pas prêtent à renoncer au site comme vitrine.

Cette année, (même si les chiffres officiels ne sont pas encore sortis) la progression est estimée entre 5 et 10% de flux de manière globale sur l'Ardèche en juillet- août. "C'est un site naturel qui est de plus en plus aménagé et organisé. Il y a encore des choses à faire dans le cadre de l'opération Grands sites" explique Vincent Orcel, directeur de l'Office du Tourisme Pont d'Arc-Ardèche.
Témoins de ce développement, un nouveau belvédère pile en face au pont d'arc permet une prise de vue parfaite.
La réflexion se poursuit. "L'accès au site sera certainement un des enjeux majeurs des prochaines années" précise Vincent Orcel. Il est temps de penser mobilité douce.

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Les différents acteurs locaux agissent pour préserver les lieux sans pour autant en limiter l'accès. ©France Télévisions


Côté promeneur, la seule solution pour éviter la foule : opter pour l'été indien. En septembre, le pont d'arc n'a presque personne à ses pieds... pour l'instant.

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