Des palmiers d’Amérique, des rohdéas du Japon, des cactus du Mexique, mais aussi des perruches, des mésanges, des poules, des poissons rouges... À Privas, Anthony Bazin possède le plus beau jardin secret de France. Une reconnaissance de son travail depuis près de 20 ans.
“C’est magique. On a l’impression d’être un coup au Japon, et juste après à la Réunion”. Julien est l’un des nombreux curieux venus admirer le jardin de Besignoles propriété d’Anthony Bazin. “C’est la 2ème ou la 3ème fois que je viens et à chaque fois je me dis qu'il y a des choses que l’on n'avait pas vues”. L'Ardéchois est émerveillé devant la beauté et la richesse de ce petit espace caché installé non loin de Privas.
Des palmiers d’Amérique, des rohdéas du Japon, des cactus du Mexique, mais aussi des perruches, des mésanges, des poules, des poissons rouges... dans ce jardin de 300m2 se côtoient près de 650 espèces.
“C’est un jardin très organisé”, explique son propriétaire Anthony Bazin en dévoilant les différents espaces qui le composent "mais c’est aussi un jardin ou on a l’impression que tout est venu naturellement”.
“Il est planté très densément. Et le fait que les plantes soient très serrées fait qu’elles se rapprochent des plantes que l’on a dans la nature, elles poussent ensemble et créent un effet très naturel à l’intérieur du jardin”, explique le propriétaire qui vient de remporter le concours du plus beau jardin secret de France. Décerné par la Société nationale d’horticulture de France (SNHF), le prix récompense les plus beaux jardins de moins de 1000 m2.
Un cocon naturel fait de plantes exotiques
“Quand j’ai vu passé cet intitulé pour ce nouveau concours, je me suis dit il faut y aller, il faut essayer. Ça colle tellement bien avec l’esprit du jardin ou l’on est dans une espèce de cocon qui est dépaysant finalement par rapport à notre contexte environnant”, souligne le passionné de jardinage, fier de sa récompense.
Un cocon naturel avec des plantes exotiques. C'est l’effet recherché par Anthony Bazin. “Là, on a des palmiers de Chine par exemple. On est toujours dans des ambiances un peu exotiques, parce que c'est la thématique du jardin, avec un enjeu fort c'est qu'on est sur des plantes d'apparence exotique, mais forcément bien adaptées à notre climat”, explique le passionné de jardinage qui a fait le choix d’installer des cactus rustiques sous serre, afin de les préserver du froid ardéchois pouvant atteindre les – 10 degrés en hiver et des températures pouvant dépasser les 42 degrés en été.
“C’est un challenge”, pour Anthony Bazin qui cherche à rendre son jardin le plus agréable possible, peu importe la saison. “Tout ne s'éteint pas, tout n'est pas au repos pendant l'hiver !”, ajoute-t-il.
“Le parfait équilibre entre le minéral, le végétal et l'eau”
Et ça ne tient pas qu’aux différentes plantes et animaux qui viennent peupler cet espace. L’aménagement est également important. "Je trouve que dans un jardin, ce qui est important, c'est cet équilibre entre le minéral, le végétal et la présence de l'eau avec ces petites touches qu'on va avoir à l'intérieur du jardin”, explique le jardinier à ses heures perdues qui a créé des mosaïques de pierre au sol pour l’un de ces espaces.
Si le vert semble être sa couleur préférée, celle que l’on voit un peu partout dans ce jardin, ces aménagements permettent d’apporter une petite touche colorée, de jaune, de bleu, de rouge, pour égayer encore plus cet endroit.
Un jardin écologiquement viable
Gagner ce concours, c’est aussi pour Anthony Bazin un gage de reconnaissance des qualités écologiques de son jardin, au-delà du critère esthétique. “Dans mon jardin, je considère que toutes les plantes qui sont en pleine terre doivent être résistantes et ne pas nécessiter d’arrosage pendant l’été, même quand on a des périodes de canicules”, explique le jardinier qui arrose uniquement les plantes qui sont en pot en récupérant les eaux de toiture.
“J'utilise aucun produit chimique à l’intérieur du jardin, aucun engrais. Je m’inspire vraiment de la nature pour avoir un jardin qui soit le plus équilibré”, ajoute l’Ardéchois. Dans son jardin, pas de déchets ! Il utilise les restes volumineux pour en faire des paillages à mettre aux pieds de ses végétaux.
“Un jardin c’est du partage”
Dans son jardin, les plus vieilles plantes datent du début des années 2000. Mais ce qui intéresse Anthony Bazin, c’est d’observer un résultat presque immédiat après avoir semé. “Alors, ça, sur les figuiers de Barbarie, par exemple, ces cactus-là, généralement, ils font une raquette par an”, explique-t-il en montrant sa plantation.
De cette manière, les visiteurs à qui Anthony propose d’ouvrir les portes de son paradis secret, peuvent observer avec lui l’évolution du jardin. “Un jardin c’est du partage. C’est toujours un plaisir d’échanger avec des amateurs plus ou moins experts dans le domaine du jardinage sur mon expérience, mes réalisations”, ajoute le passionné de jardinage.
Dans le prolongement de cet espace clos, le jardinier amateur s’est d’ailleurs associé aux habitants du quartier afin de planter des arbres et des fleurs sur près de 500 mètres de bord de route.