Dans son atelier "quelque part en Rhône-Alpes", Christophe crée des sculptures de fer et d'acier. À l'esprit, les scènes d'horreur des attentats de Paris. Il faisait partie de tout ceux qui ont été confrontés, dans leur métier, à ces tragiques événements. Il n'a rien oublié.
Devoir de réserve oblige, nous saurons juste que Christophe porte au quotidien une arme à la ceinture. Il y a un an, son métier le plongeait dans l'horreur terroriste qui a frappé la France à Paris.
Cet après-midi là, dans son atelier, c'est un autre genre d'instruments qu'il manie pour son plaisir, grâce à des techniques que Christophe connaît depuis sa tendre enfance. L'héritage d'un père serrurier-ferronnier qui l'a initié au bruit des marteaux, et à l'odeur du charbon ou de la soudure. Christophe aime ce matériau : "le métal a la réputation d'être froid et rigide. Il est tout le contraire. Il permet de façonner des émotions."
En fer forgé, des corps et des bustes prennent forme. Un assemblage de fer et d'acier qui veut ce jour-là "exprimer la séparation du corps et de l'âme, qui évoque les souffrances, l'élévation, qui parle de la vie...après la mort".
Sous la flamme d'un chalumeau ou les coups des marteaux, naissent des sculptures en hommage aux victimes du terrorisme. "Ca ne fait pas oublier les attentats, mais ça me permet d'exorciser les tensions, les appréhensions, les frustations liées à ces événènements. Chacun son fonctionnement. Moi, c'est la sculpture".
L'artiste a décidé de les mettre en vente aux enchères ce samedi 29 novembre, lors d'un dîner de gala à Lyon. Les bénéfices seront reversés à une association d'aide aux victimes des attentats du 13 novembre.
Reportage de Grégory Lespinasse, Nathalie Rapuc & Pierre Maillard
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