AS Saint-Etienne : et si le chemin de la rédemption passait par la Coupe de France ?

En accrochant une victoire en 16e de finale de la Coupe de France, l'AS Saint-Etienne veut encore croire en son potentiel. Mais seul un maintien "avec les honneurs" en Ligue 1 permettra de jeter de nouvelles bases pour des Verts bien pâles. Avec aussi une autre attitude de la part des "ultras".

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L'AS Saint-Etienne renoue avec la victoire ... enfin ! 20e et bon dernier de Ligue 1, le club stéphanois s'est logiquement qualifié pour les 8e de finale de la Coupe de France en s'imposant 4 buts à 1 dimanche à Louhans (Saône-et-Loire) contre Jura Sud, club pointant à la 13e place au classement de National 2 (4e div.) 

Doit-on y voir un présage quant à un possible retournement de situation pour le club naufragé ? Pas forcément, mais à ce stade, sans mauvais jeu de mot, tout est bon à prendre.

La Coupe de France, une étape "capitale"

Pascal Dupraz, le coach-pompier récemment embauché pour sauver le club de la relégation ne disait pas autre chose quand il évoquait la précédente rencontre de Coupe de France face à Lyon la Duchère, club de Nationale 2 (remportée par l'ASSE 1 à 0 à la Duchère) : il s'agissait d'une étape "capitale".  

Cette victoire en 16eme de finale l'est donc tout autant, voire plus. D'abord parce qu'il y a avait besoin de faire oublier le récent échec des Verts à la maison face à Nantes (0-1), la 1ere rencontre de L1 sous l'ère Dupraz.

Un retour de la confiance ?

Ensuite parce qu'entre les deux matches de Coupe de France contre deux équipes de nationale 2, le 32eme et le 16e, le score s'est élargi : 1 à 0 face à Lyon La Duchère le 19 décembre, 4 à 1 dimanche 2 janvier contre Jura Sud... quelque chose qui pourrait peut-être s'assimiler à de la prise de confiance.

Car c'est bien là que Pascal Dupraz fixait à son arrivée la marge de progression d'une équipe qui n'a pris que 12 points en 19 journées de championnat :

"Il faut placer les joueurs dans les meilleures conditions pour qu'ils performent de nouveau. Ils ont déjà performé mais le constat est implacable: douze points sur dix-huit matches. L'équipe sous-performe pour un club de ce standing. Il faut d'abord que les joueurs prennent confiance en eux car c'est 50% au moins de la performance. Et cela va rejaillir sur la performance collective."

Pascal Dupraz, entraîneur de l'ASSE

En pleine opération séduction du "peuple Vert", Pascal Dupraz a cherché à se positionner "offensivement" sur le mercato avec, déjà, le recrutement pour 6 mois de l'attaquant malien Bakary Sako, ancien stéphanois ayant passé 6 saisons au Royaume-Uni. 

Mais Dupraz ne peut oublier le public, omniprésent à Saint-Etienne avec des kops au poids considérable. Leur action a finalement réussi à entraîner l'éviction de Claude Puel, et ils maintiennent la pression sur les deux actionnaires, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer qui ont mis en vente le club au printemps dernier.

Le public, un acteur clé du succès ou de la défaite

Pascal Dupraz -qui incarne les belles heures d'Evian-Thonon-Gaillard, version champion de France de D2 en 2011 (où il officiait comme directeur sportif) et coach finaliste de la Coupe de France en 2013- Pascal Dupraz veut pleinement associer tous les supporters "sans égal en France" à l'opération maintien.

"Nous avons besoin d'eux. Le public c'est l'allié qui peut nous faire gagner au moins dix points sur les soixante qu'il reste à glaner. Je comprends leur frustration mais je voudrais qu'ils encouragent les joueurs"

Pascal Dupraz, entraîneur de l'ASSE

Le problème, c'est que le public peut aussi être le boulet de trop dans l'équation. A l'image de certaines autres rencontres de Coupe de France (Paris FC - OL par exemple...), les plus radicaux des supporters verts ont montré lors du match contre Jura Sud dimanche 2 janvier un visage bien peu sportif : jets de pétards, fumigènes craqués, et même usage de feux d'artifices. 

Des incidents à répétition, une menace pour le club

Des incidents en tribunes provoquant une interruption de la rencontre d'une vingtaine de minutes, alors que le 22 octobre, les kops stéphanois avaient déjà provoqué des incidents avec des engins pyrotechniques retardant le coup d'envoi de la rencontre de Ligue 1 ASSE-Angers (2-2) de 59 minutes.

L'exaspération des supporters stéphanois peut sembler légitime au vu des performances du club depuis le début de la saison.

Un sens des responsabilités qui doit être partagé

Mais ceux-ci vont devoir réaliser qu'ils ne peuvent exiger un grand sens des responsabilités de la part des joueurs et du coach et dans le même temps risquer de faire sanctionner l'ASSE par la commission de discipline de la FFF, comme ce fut par exemple le cas pour l'OL et Paris FC, tous deux éliminés de la Coupe de France.

Avouons que ça serait plus que dommage, alors que l'espoir renaît un peu du côté de Geoffroy Guichard et que la Coupe de France reste la seule compétition où brillent encore les couleurs de l'AS Saint-Etienne.
 

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