Un référendum aura lieu en Suisse pour savoir si les assurances peuvent traquer les fraudeurs par GPS ou par drone. Une nouvelle loi le permet depuis peu. Plus de 75 000 citoyens ont signé pour avoir le droit de se prononcer en novembre 2018.
En Suisse, les assurances pourront-elles traquer les fraudeurs par GPS ou bien encore en utilisant des drones ? Une nouvelle loi votée récemment par le parlement le permet. En rassemblant plus de 75 000 signataires, les opposants ont obtenu la tenue d'un référendum en novembre 2018.
Habitués aux votations sur les sujets les plus divers, les Suisses devront se prononcer sur un thème particulièrement sensible en novembre prochain. Ils devront dire s'il sont pour ou contre la loi récemment votée par le parlement sur la traque des fraudeurs à l'assurance. Selon cette loi, les assurances sociales peuvent engager des détectives, en cas de soupçons pour débusquer les abus.
La loi permet également l'utilisation d'enregistrements sonores ou visuels mais aussi l'utilisation de techniques de localisation des assurés grâce aux GPS des voitures par exemple. Enfin, des drones peuvent aussi être utilisés "à condition qu'ils servent à la géolocalisation et non à une observation".
Opposés à cette nouvelle loi, des citoyens suisses, dont des écrivains et un avocat des droits de l'homme, ont proposé l'organisation d'un référendum. Ils avaient jusqu'à aujourd'hui, jeudi 5 juillet 2018, pour recueillir au moins 50 000 signatures. Objectif largement atteint puisque plus de 75 000 citoyens ont signé la pétition.
Un référendum aura donc bien lieu sur ce thème au mois de novembre.