Auvergne-Rhône-Alpes : Fabienne Grébert, candidate EELV aux élections régionales, cherche l'alliance à gauche

A l'issue d'un vote des militants, ce jeudi 25 février, la candidate Fabienne Grébert a été désignée tête de liste des écologistes pour les élections régionales d'Auvergne-Rhône-Alpes. Elle négocie une alliance avec la gauche, mais ses conditions passent déjà mal. 

Fabienne Grébert a été désignée candidate EELV, ce jeudi 25 février, aux élections régionales d'Auvergne-Rhône-Alpes des 13 et 20 juin prochains. Elle est chargée des négociations avec les partis de gauche pour construire une alliance, mais pose déjà ses conditions... Qui passent mal.

 

Tête de liste, sinon rien !

Les 4 000 militants écologistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont choisi Fabienne Grébert, actuelle conseillère régionale d'opposition et conseillère municipale d'Annecy, comme leur candidate pour mener la bataille face au président sortant Laurent Wauquiez. Interviewée par France 3, à l'issue de la consultation, elle a ouvert la porte à une alliance avec la gauche, mais sous condition : "je serai tête de liste, quelles que soient l'issue des discussions", affirme-t-elle. Les votants se sont majoritairement prononcés pour une alliance de toute la gauche, plutôt qu'avec le seul PS ou avec PCF et LFI, et pour que Mme Grébert, désignée depuis septembre, conduise la liste commune ou à défaut une liste autonome.

Construire une alliance

"Dès aujourd'hui, dans la continuation des discussions déjà menées, je travaillerai à un rassemblement de toutes les forces de gauche, écologistes et citoyennes, qui veulent battre Laurent Wauquiez", pas encore candidat mais favori des sondages, a affirmé l'intéressée. Ces négociations seront menées "dans le mois qui vient" avant un nouveau vote, fin mars, pour adopter une position définitive sur ce qui aura pu aboutir ou non. La socialiste Najat Vallaud-Belkacem, pas officiellement candidate mais très investie dans les pourparlers, a salué "avec force et enthousiasme" le choix exprimé sur Twitter, appelant à le concrétiser "sans plus tarder".

 

 

Des obstacles sur le chemin

Mais déjà, Najat Vallaud-Belkacem prévient : " C'est un véritable rassemblement entre partenaires que nous devons bâtir, et non les classiques ralliements des uns derrière les autres ". Le 11 février, le PS a mis sur la table un accord de gouvernance partagée : en cas de victoire, la future présidence régionale serait EELV ou PS, mais l'autre composante serait majoritaire dans l'exécutif. "C'est quand même un peu alambiqué comme truc, compliqué à expliquer aux électeurs", a critiqué jeudi Mme Grébert. "Au contraire, c'est très simple", rétorque Jean-François Debat, actuel chef de l'opposition socialiste au conseil régional ; pour lui, c'est d'imposer d'emblée sa tête de liste qui complique le jeu. "Nous proposons, sans préalable, quelque chose d'équilibré. Si l'objectif est de soumettre le partenaire, ça ne marchera pas", ajoute-t-il en souhaitant qu'un accord soit trouvé "dans les dix jours". 

 

Parmi les militants consultés, 1 800 ont participé au vote et 57% se sont prononcées "pour que nous tentions de créer une alliance" au premier tour du scrutin de juin, a déclaré Mme Grébert, 43% préférant une liste autonome.           

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